A Niamey, le retour du signal d’Internet a été remarqué vers 23 h 30, heure locale.
Bonne nouvelle pour les internautes nigériens. Après dix jours de coupure, l’Internet a été rétabli dans le pays, dans la soirée du vendredi 5 mars, selon Le Monde Afrique.com. Les autorités et les quatre compagnies de téléphonie n’avaient fourni aucune explication au sujet de cette coupure qui a paralysé les communications et les transactions financières dans tout le pays.
Quelques heures avant le rétablissement des connexions, Ali Idrissa, le responsable du Réseau nigérien pour la transparence et l’analyse budgétaire (Rotab), avait annoncé que son avocat venait de déposer une « plainte » en justice contre la suspension. Idem pour l’Association des jeunes avocats du Niger (AJAN) qui a aussi lancé un recours similaire auprès du tribunal de commerce de Niamey.
A Niamey, le retour du signal d’Internet a été remarqué vers 23 h 30, heure locale. Une des compagnies de téléphonie a alors immédiatement envoyé des messages à ses clients, soulignant que la coupure était « indépendante de sa volonté ». Selon les syndicats, l’absence d’Internet a fait perdre, au quotidien, aux trois compagnies de téléphonie privées 80 millions de francs CFA.
Des heurts après la victoire de Mohamed Bazoum
Il faut rappeler que des heurts ont éclaté au Niger après l’annonce de la victoire du candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum, à la présidentielle du 21 février. La publication des résultats du scrutin, deux jours plus tard, a occasionné des pillages de commerces. Mais également des destructions de résidences privées et d’infrastructures. Deux personnes ont été tuées et 468 d’autres arrêtées en marge des violences, selon le ministre de l’intérieur, Alkache Alhada.
La victoire de M. Bazoum avec 55,7 % des voix est contestée par l’ancien chef d’Etat Mahamane Ousmane. L’opposant s’est proclamé vainqueur, revendiquant 50,3 % des voix.
En 2015, le gouvernement nigérien avait momentanément interrompu l’accès aux réseaux sociaux, dont Facebook et Twitter pour contenir des émeutes antichrétiennes dues à la publication de caricatures du prophète de l’islam par le journal français Charlie Hebdo. Ces émeutes avaient entrainé dix morts à Niamey.