Le Congo et ses cinq millions d’habitants vivent une crise économique en plus de la pandémie de Covid-19.
Au Congo-Brazzaville, la campagne électorale pour la présidentielle du 21 mars a commencé ce vendredi 5 mars. Après avoir passé 36 cumulés au pouvoir, le président sortant Denis Sassou-Nguesso est candidat pour un quatrième mandat.
Le chef de l’Etat sortant a lancé sa campagne hier vendredi à Pointe-Noire (sud): « Nous ne pouvons rien, absolument rien réaliser sans la paix dans le pays. Alors, nous nous engageons tous à maintenir la paix, toujours la paix dans le pays », a-t-il martelé.
Le Congo et ses cinq millions d’habitants vivent une crise économique en plus de la pandémie de Covid-19. En cas de victoire, Denis Sassou-Nguesso promet de relancer cette économie et de transformer l’image d’un pays qui achète à l’étranger des denrées alimentaires pour un montant pouvant atteindre 700 milliards de francs CFA par an.
« Nous allons tous nous engager pour le redressement économique du pays. Alors, au cours du prochain mandat, si votre champion est élu, votre candidat propose au pays un vaste programme de développement de l’agriculture au sens large », a-t-il promis.
Ce samedi 6 mars, le président-candidat est attendu à Loango, près de Pointe-Noire. Et lendemain, il se rendre à Dolisie, la troisième ville du Congo-Brazzaville.
Le journaliste Raymond Malonga privé de liberté
Parallèlement à cette campagne électorale, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) appelle à la libération du journaliste Raymond Malonga. Le directeur de publication de Sel-Piment a été arrêté le 2 février par des hommes en civil. Alors qu’il se trouvait sur son lit d’hôpital.
Raymond Malonga est poursuivi pour avoir publié un article sur des accusations de détournements de fonds présumés par la femme du puissant Jean-Dominique Okemba. C’est le patron du Conseil national de sécurité. Les proches du journaliste s’inquiètent pour sa santé alors que RSF dénonce une détention « arbitraire ».
« Cette détention est arbitraire. On a utilisé la force pour régler son compte à ce journaliste, en le jetant en prison. (…) Le maintien en détention de Raymond Malonga jette le discrédit sur le respect de l’état de droit au Congo. C’est de bien mauvais augure, alors que nous sommes en pleine campagne électorale pour la présidentielle dans ce pays. », déclare Arnaud Froger, responsable Afrique de Reporters sans frontière.