L’une des réalisations dont le président du Niger, Mahamadou Issoufou, est le plus fier est de quitter son poste après la fin de son mandat.
« J’ai fait mes deux mandats. Je respecte la constitution. Je respecte la promesse que j’ai faite au peuple nigérien qui m’a fait l’honneur de le diriger », a déclaré l’ancien président lors d’une récente interview.
Pour un pays qui a eu sa part de coups d’État, quitter son poste après la fin d’un mandat constitutionnel est une affaire importante pour le Niger et aussi pour l’Afrique.
C’est pour cette raison que le Prix Ibrahim a décerné à M. Issoufou un montant de 5 millions de dollars (3 millions de livres sterling), devenant ainsi le septième lauréat depuis son lancement en 2007.
L’économie du Niger s’est améliorée au cours de la dernière décennie – le nombre de personnes vivant dans la pauvreté est passé de 48% à 40%, mais les critiques disent qu’il aurait pu faire plus pour améliorer la vie de son peuple.
La capitale, Niamey, a été embellie pendant son mandat, avec de nouvelles routes et de nouveaux hôtels qui sont devenus un symbole de l’investissement étranger.
Par rapport à ses voisins, le Mali et le Burkina Faso, le Niger a également été moins touché, en termes de nombre d’attentats, par les militants islamistes.
Le successeur de M. Issoufou, Mohamed Bazoum, qui a été trié sur le volet, est confronté à de nombreux défis, notamment la remise en état de l’économie et la recherche de partisans de l’opposition qui affirment qu’il n’a pas remporté les élections du mois dernier de manière équitable.
Mais les observateurs voudront voir si M. Bazoum continuera à renforcer la fragile démocratie du pays.