Le président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme a essayé de lui rendre visite en vain.
Au Tchad, le siège des Transformateurs est toujours encerclé par la police à Ndjamena. A l’extérieur, on retrouve en nombre la force de maintien de l’ordre qui bloque toutes les entrées depuis que samedi.
A l’intérieur du bâtiment, le président du parti, Succès Masra, est bloqué avec des partisans militants. À la mi-journée dimanche, l’avocat Me Max Loalngar, président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme a essayé de lui rendre visite en vain. Il dénonce une « assignation à résidence » qui ne dit pas son nom.
« Personne ne peut avoir accès au siège des Transformateurs, ni au siège ni aux alentours. Toutes les issues sont complètement bloquées par la police. Je me suis rendu sur les lieux. Les policiers sont venus vers moi pour me dire qu’il n’y avait pas d’entrée. Je leur ai fait comprendre que j’étais avocat, j’ai sorti ma carte. Ils m’ont dit : « oui, vous êtes avocat, mais selon les ordres que nous avons reçus, personne ne doit rentrer ». Ils ne m’ont donné aucune raison et je suis parti », raconte au micro de RFI Me Max Loalngar.
Le voisinage affecté par ces mesures
« C’est inadmissible et nous avons ici la preuve que la justice a quitté ce pays il y a longtemps. Il s’agit en quelque sorte non pas seulement d’un déni de droit, mais d’une assignation à résidence qui ne dit pas son nom. », ajoute-t-il.
Le président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme souligne aussi sur le fait que le voisinage est affecté par ces mesures : « Et si cela se limitait encore au siège des Transformateurs, mais même le voisinage n’a pas sa liberté. Samedi soir, un jeune a été pris qui passait par là et qui n’était en rien lié à la cérémonie que les Transformateurs voulaient organiser. C’est une situation désolante en même temps qu’injustifiable. La seule lecture que j’ai faite, c’est que le régime a peur. Mais si leur peur doit avoir une incidence sur la population, c’est inadmissible »,dénonce-t-il