Un incendie dans un centre de détention surpeuplé pour migrants dans la capitale yéménite, Sana’a, qui accueille des migrants venant principalement d’Éthiopie, a peut-être tué 30 personnes et en a blessé 170 autres, selon les responsables de l’Agence des Nations unies pour les migrations (OIM).
L’incendie s’est déclaré alors que de nouvelles frappes aériennes saoudiennes frappaient la ville et que les Houthis lançaient des missiles et des drones sur des installations pétrolières en Arabie Saoudite.
Les conditions de vie dans le centre de détention étaient déjà sordides avant cet incendie dévastateur.
Des migrants et des gardiens seraient parmi les morts.
Carmela Godeu, de l’OIM, a déclaré dans un tweet que son personnel offrait des soins d’urgence à plus de 170 personnes blessées, dont au moins 90 étaient dans un état grave.
On ne sait pas ce qui a causé l’incendie, mais on sait qu’un raid aérien saoudien a endommagé des bâtiments à proximité.
Dans un communiqué, les autorités houthi ont déclaré qu’elles tenaient l’OIM et l’ONU pour entièrement responsables, pour ne pas avoir hébergé les migrants et ne pas avoir aidé à les expulser. Ces deux fonctions ne font pas partie du mandat de l’organisation.
Malgré la guerre sans fin qui sévit au Yémen, des dizaines de milliers de migrants – pour la plupart originaires de la Corne de l’Afrique – tentent chaque année de passer par le pays, dans l’espoir de trouver du travail en Arabie saoudite voisine.
Mais la guerre a fermé les frontières et les migrants sont coincés dans un pays déchiré par les conflits, la faim et la maladie.