Le RHDP gagne 137 sièges sur 254 à l’Assemblée nationale, contre 91 aux partis d’opposition, d’après la Commission électorale indépendante.
En Côte d’Ivoire, le RHDP a obtenu la majorité absolue aux législatives du 6 mars dernier. Le parti au pouvoir gagne 137 sièges sur 254 à l’Assemblée nationale, contre 91 aux partis d’opposition, d’après les résultats publiés mardi par la Commission électorale indépendante (CEI).
Parmi les partis d’opposition, la coalition entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et les partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo décroche 50 sièges. Le PDCI seul obtient 23 sièges alors que les pro-Gbagbo remportent 8 sièges. Soit au total 81.
Les autres partis d’opposition se répartissent 10 sièges, les indépendants en obtenant 26.
Avec ses 137 sièges, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) n’a plus la majorité qualifiée des deux tiers qu’il possédait depuis les dernières législatives, en décembre 2016, avec ses 167 élus, plus ceux de ses alliés.
Des élections sans violence
Selon la CEI, le taux de participation de ces législatives à un tour s’élève à 37,88%. Soit un taux équivalent aux législatives de 2016.
Contrairement aux récents scrutins, ces élections se sont déroulées sans violence. Ils rassemblaient pour la première fois depuis dix ans l’ensemble des principaux acteurs politiques.
Les législatives ont marqué le retour du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, un pion essentiel de la coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) qui avait fait alliance avec le PDCI dans une majorité des 204 circonscriptions.
A noter que Michel Gbagbo, fils aîné de l’ancien président, a été élu dans la circonscription de la commune de Yopougon à Abidjan. C’est la plus grande de tout le pays.
Le scrutin a été un test de stabilité quatre mois après l’élection présidentielle. La violence qui a entouré l’élection présidentielle en octobre a fait 87 victimes dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Ouattara a remporté un troisième mandat consécutif controversé avec plus de 94% de soutien, l’opposition ayant boycotté l’élection.
L’élection de samedi était la première fois en dix ans que tous les principaux acteurs politiques participaient à l’élection. Le Front populaire ivoirien (FPI) avait levé son boycott des élections, vieux de dix ans, pour y prendre part. Plus de 1 500 candidats étaient en lice pour les 255 sièges.