L’ex-milicien congolais est considéré comme nécessiteux par la Cour et ne pourra donc pas s’acquitter de cette facture.
Bosco Ntaganda, l’ex-milicien congolais d’origine rwandaise, devra verser 30 millions d’euros en réparations pour les victimes des crimes commis dans l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ainsi en a décidé des juges de la Cour pénale internationale (CPI) le 8 mars.
Mais l’ex-milicien congolais est considéré comme nécessiteux par la Cour. Il ne pourra donc pas s’acquitter de cette facture. Les juges ont demandé au Fonds pour les victimes, un organe dédié aux réparations, d’avancer le montant qui ne sera vraisemblablement jamais remboursé par le condamné.
Les victimes ne devraient jamais percevoir ces dédommagements. Ils seront versés à des associations d’aide, des institutions, et des ONG pour des programmes qui devront, en priorité, bénéficier aux plus vulnérables, les sans emploi ou sans domicile, les victimes de viols, les enfants soldats.
Peine de 30 ans de prison
A l’image des autres affaires, il faudra du temps avant que les survivants de la guerre de 2002-2003 ne voient clairement le bénéfice de ces réparations. Au cours des prochains mois, le Fonds pour les victimes devra apprécier les programmes d’aide. Et ceux qui pourraient bénéficier de ces réparations ne sont pas encore tous identifiés.
Bosco Ntaganda avait, en juillet 2019, été reconnu coupable de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Ituri en 2002 et 2003. Ces crimes, ce sont les attaques, des meurtres, des viols, esclavage sexuel, persécutions et enrôlement d’enfant… commis par les troupes de Bosco Ntaganda quand il était commandant en second des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC).
Bosco Ntaganda est présentement écroué dans la prison de la CPI en banlieue de La Haye, aux Pays-Bas. Il purge une peine de 30 ans de prison.