Le bilan des quatre explosions qui ont secoué un camp militaire en Guinée équatoriale et ses environs s’est alourdi à 105 morts avec la découverte de sept nouveaux cadavres, a annoncé mardi la télévision publique.
Au total, 615 personnes ont été blessées dans les explosions accidentelles survenues dimanche au camp de Nkoa Ntoma, dans le centre économique du pays, Bata, qui ont dévasté les bâtiments du camp et les maisons des districts environnants.
Le président Teodoro Obiang Nguema, qui dirige d’une main de fer ce pays riche en pétrole depuis 42 ans, a une nouvelle fois reproché aux militaires d’avoir fait preuve de « négligence » en stockant des munitions si près des zones résidentielles.
La chaîne de télévision publique TVGE a déclaré que sept autres corps avaient été découverts mardi, enfouis sous les décombres.
Lundi, elle avait indiqué que plus de 60 survivants avaient été retrouvés piégés sous les débris, dont deux enfants âgés de trois et quatre ans.
La TVGE a montré des images dignes d’une zone de guerre, avec des secouristes et des civils luttant pour retirer les corps des ruines fumantes.
Mardi, M. Obiang a déclaré que les officiers en charge du camp, qui abrite des forces spéciales et des gendarmes ainsi que leurs familles, avaient été « négligents ».
La dynamite est normalement « stockée très loin des gens et gardée sous terre », a-t-il ajouté.
Le ministère de la défense a déclaré que les explosions causées par des munitions de gros calibre ont provoqué « des ondes de choc qui ont totalement détruit de nombreuses maisons à proximité ».
Seul pays hispanophone d’Afrique subsaharienne, la Guinée équatoriale est l’une des nations les plus fermées du continent.