Les manifestants comptent poursuivre la grève jusqu’à faire plier les dirigeants de l’université du Witwatersrand.
Pour cette deuxième journée de manifestation, les étudiants de la plus grande université d’Afrique du Sud, demandent la fin des frais de scolarité pour les plus démunis. Ainsi qu’un accès équitable à l’éducation pour les classes sociales les plus défavorisées.
Pour les manifestants, le mot d’ordre est clair : poursuivre la grève jusqu’à faire plier les dirigeants de l’université du Witwatersrand (Wits). Ce qui devait être une marche pacifique a tourné au drame, mercredi, une personne a été tuée.
Ce mercredi, la police a tiré avec des balles en caoutchouc pour disperser le groupe d’étudiants qui bloquaient les rues avec des gravats et bloquaient la circulation dans le centre de Johannesburg, et aux alentours du campus.
« Nous avons fait une barricade, nous sommes descendus vers le point sud, et nous avons commencé à marcher, et la police est arrivée, sans négociation, sans discussion, ils ont commencé à tirer, tiré des gaz lacrymogènes, tirer des balles en caoutchouc, tout le monde s’est dispersé, plusieurs étudiants ont été arrêtés, quatre étudiants ont été arrêtés, ils sont toujours en cellule, ils sont encore en prison à l’heure où je vous parle explique une étudiante », témoigne l’un des contestataires.
Retard de paiement
Les étudiants manifestent depuis début janvier pour dénoncer l’exclusion de certains d’entre eux d’un programme d’aide à la scolarité financé par le gouvernement.
Ils exigent que l’université de Wits permette ceux en retard de paiement à s’inscrire pour l’année universitaire 2021, qui a commencé au début de l’année contre une reconnaissance de dette.
Il faut rappeler que de nombreux étudiants sud-africains n’ont pas été en mesure de payer l’intégralité des frais cette année. Notamment à cause des difficultés économiques liées à la pandémie de Covid-19.