Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a fixé au 12 juin la date des élections législatives anticipées, après avoir dissous le parlement le mois dernier, a indiqué son bureau jeudi.
Ce scrutin s’inscrit dans le cadre des réformes politiques promises par Tebboune à la suite des manifestations massives du mouvement de protestation « Hirak » qui ont contraint son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika à démissionner en 2019 après 20 ans au pouvoir.
Les élections législatives devaient se tenir en 2022, mais Tebboune a dissous le parlement en février et a appelé à la tenue de scrutins avant la fin de l’année dans le cadre des réformes.
Dans le cadre de ces réformes, Tebboune a également libéré 59 détenus du mouvement de protestation « Hirak ».
La prochaine élection de la chambre basse de l’assemblée nationale se déroulera sur la base d’une nouvelle loi électorale, que M. Tebboune a également ratifiée jeudi, selon un communiqué de son bureau.
Le mois dernier, M. Tebboune a promis que l’élection serait exempte de corruption et qu’elle « ouvrirait les portes du parlement aux jeunes », ajoutant qu’ils « doivent avoir un poids politique. »
Ses remarques du mois dernier sont intervenues à la veille du deuxième anniversaire du début des manifestations du Hirak.
Les manifestations ont repris il y a trois semaines après avoir été interrompues en raison d’un verrouillage dû au coronavirus imposé par le gouvernement en mars 2020.
Les manifestants réclament une révision en profondeur du système de gouvernement en place depuis l’indépendance de l’Algérie vis-à-vis de la France en 1962, ainsi que la fin de la domination de l’armée sur ce pays d’Afrique du Nord.
En novembre de l’année dernière, les Algériens ont voté pour des amendements à la constitution donnant plus de pouvoirs au premier ministre et au parlement, malgré une faible participation électorale.