Cette mesure s’inscrit dans le cadre du respect des mesures barrières édictées dans la riposte contre la Covid-19.
Le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, menace de suspendre le permis de conduire des conducteurs en cas de surcharge dans le transport routier urbain, interurbain, périurbain et rural des personnes.
«Tout chauffeur pris en surcharge verra son permis de conduire immédiatement suspendu et, en cas de récidive, ledit permis sera retiré conformément à la réglementation en vigueur, sans préjudice du paiement des sanctions pécuniaires applicables et de la saisine systématique des autorités judiciaires compétentes», met en garde le ministre dans un communiqué le 10 mars.
S’agissant du passager pris en situation de surcharge, il sera «immédiatement débarqué» du véhicule, prévient le communiqué. Les forces de l’ordre ont été invitées à veiller à «l’application stricte» des présentes mesures.
Les sanctions
Il faut dire que l’article 101 alinéa 2 du Code pénal considère la surcharge dans un taxi comme une contravention de troisième classe et la sanction est le paiement d’une pénalité de 3600 francs CFA. Celle-ci entraîne aussi le retrait du permis de conduire de celui qui pratique la surcharge.
La surcharge dans le secteur des transports est également réglementée par le décret du 30 juin 1986 sur la circulation routière, la loi sur la protection du patrimoine routier, les dispositions du Code de procédure pénale et le Code pénal qui sanctionnent cette activité considérée comme très dangereuse.
Un passager qui accepte de surcharger avec un autre passager s’expose également à toute autre sanction qui peut être appliquée. D’après le ministre, ces mesures visent à lutter contre les accidents de la circulation routière qui tuent 1200 personnes en moyenne chaque année au Cameroun. Mais elles s’inscrivent particulièrement dans le cadre du respect des mesures barrières édictées dans la riposte contre la Covid-19.