L’homme fort du gouvernement sera enterré vendredi dans la stricte intimité familiale.
Le corps du Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, décédé mercredi à l’âge de 56 ans, est arrivé à Abidjan ce samedi en fin d’après-midi. L’homme fort du gouvernement est mort dans un hôpital en Allemagne des suites d’un cancer.
Le président Alassane Ouattara, coiffé d’un chapeau melon noir, a accueilli à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, le cercueil couvert du drapeau national. Le chef de l’Etat, quelques minutes après, accompagné de son épouse Dominique, de la veuve Yolande Bakayoko et des enfants du défunt, s’est penché sur le cercueil en y posant ses mains pendant un long moment.
Après les prières musulmanes, le cortège funéraire a pris la direction des pompes funèbres de la Côte d’Ivoire sous les regards sombres de plusieurs centaines de jeunes regroupés par endroits, vêtus des tee-shirts blancs à l’image du défunt. Sur ces habits, on pouvait lire : « Adieu HamBak notre inspirateur ! » ou « HamBak à jamais dans nos cœurs ».
Un deuil national de huit jours
Jeudi, le gouvernement ivoirien avait décrété un deuil national de huit jours, du 12 au 19 mars. Le programme officiel prévoit des hommages de la nation mercredi, puis le transfert du corps le lendemain à Séguéla où il sera enterré vendredi « dans la stricte intimité familiale ».
Hamed Bakayoko avait été évacué en France le 18 février par avion spécial pour « raisons de santé ». Ensuite transféré dans un hôpital en Allemagne le week-end dernier, au moment où se tenaient les élections législatives. Malgré son absence, il a été très largement réélu député dans son fief de Séguéla, dans le nord du pays.
un homme politique de premier plan
Hormis le baccalauréat, M. Bakayoko n’avait pas d’autres diplômes. Mais il n’a jamais pris cela pour un handicap et cela ne l’a pas empêché de gravir les échelons et devenir un homme politique de premier plan dans son pays.
« C’est un leader de la jeunesse qui part. Chaque jeune se reconnaissait en lui vu son parcours. Il nous a dit d’être entreprenant et d’avoir l’esprit de créativité. Il est l’exemple même de quelqu’un qui est parti de rien et qui est arrivé au sommet. Il arrivait à utiliser le langage des jeunes. En tant que ministre, il utilisait notre manière de parler pour s’adresser à nous », témoigne l’ex-manager de Dj Arafat.