Le président de la République du Tchad Idriss Deby Itno a lancé ce samedi, sa campagne en vue de la présidentielle du 11 avril 2021, dans la capitale tchadienne devant plusieurs milliers de personnes.
Grand boubou blanc et casquette bleue aux couleurs du MPS, Idriss Déby Itno, accompagné de son épouse, arrive à 16h 04 au Stade Idriss Mahamat Ouya de N’Djamena. Il fait le tour pour saluer la foule à bord de sa voiture. Son cortège fonce à travers les pelouses.
Foule immense
Le service d’ordre avait de la peine à contenir la foule imposante et fatiguée d’attendre depuis plusieurs heures. Pleines à craquer, les tribunes et pelouses du stade Imo étaient prêtes à exploser, bouleversant le protocole.
C’est depuis une estrade placée au centre de la pelouse du stade de plus de 40 000 personnes que le chef de l’État, tout de blanc vêtu, casquette et écharpe aux couleurs du parti a pris la parole pour galvaniser une foule qui suffoque sous plus de 40 degrés. Dans un stade plein à craquer, Idriss Déby tacle les leaders de l’opposition qui ont décidé de se retirer de la présidentielle après avoir déposé leur candidature : « Je comprends pourquoi certains ont peur parce que vous, les militants de 113 partis politiques, êtes debout pour soutenir ma candidature. Ils ont eu peur dès le départ et ils se sont retirés».
Sûr de sa victoire, le chef de l’État invite les Occidentaux à envoyer autant d’observateurs qu’ils le souhaitent. Et à l’opposition, très active sur les réseaux sociaux depuis l’étranger, Idriss Déby lance : « Certains croient encore aujourd’hui que ceux qui nous ont colonisé hier peuvent encore changer les choses au Tchad » avant de conclure par une virulente diatribe en langue arabe locale.
Promesses ou leurre ?
À la tribune, pendant plus de 30 minutes, Idriss Déby Itno a tenu un discours offensif et haranguant la population, majoritairement jeune venue l’écouter. A l’entame de ses propos, le candidat du consensus a demandé à tous les chefs de partis politiques alliés de le rejoindre sur le podium. ”En tant que candidat du consensus, je ne veux pas me cacher derrière”, lance-t-il. Dans son discours, il a annoncé plusieurs reformes et améliorations à faire notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé, des infrastructures, de la sécurité :
La construction du chemin de fer reliant le Tchad au Cameroun, l’amélioration des conditions d’étude des étudiants (notamment en matière de transport et de nourriture) ; le déploiement des médecins dans l’ensemble du pays, des réformes profondes du système éducatif, le recrutement massif des enseignants pour respecter le ratio maitre-élèves, l’implication des diplômés sans emplois dans un organe pour le recrutement à la Fonction publique. Le recrutement de plus de 10000 jeunes pour former un bataillon d’élite.