Construit avant la seconde Guerre Mondiale par les colons allemands, l’aéroport de Bitam situé en plein cœur de la ville n’est plus activité depuis plus d’une décennie aujourd’hui.
Cet héritage colonial a longtemps participé à l’éclosion de la ville des trois frontières avant de sombrer sous le regard impuissant des autorités et des populations.
L’aéroport de Bitam reste l’un des plus anciens au Gabon. Il a vu le jour pendant l’occupation du Woleu Ntem par les colons allemands.
Malheureusement, l’état de cette infrastructure reste déplorable.L’absence d’éclairage, une piste d’atterrissage faite de latérite et couverte de hautes herbes ,presqu’à l’abandon, cet espace est devenu l’épicentre du braquage dans cette ville frontalière.
Les équipes de la voirie avaient voulu transformer ce lieu en décharge d’ordures mais cette initiative de la municipalité s’est interrompue grâce au soulèvement des populations.Autant d’indicateurs qui illustrent la mort presque actée de ce patrimoine.
Pourtant, cet aéroport reconnu par l’agence internationale de transport aérien (AITI) dispose d’un code d’identifiant de location (BMM) et d’une altitude de 600 mètres.
Des atouts qui permettaient l’atterrissage des appareils comme Air Gabon, Avirex, Gabon Express…
Sur le terrain, le seul embelli reste la tour de piste construite par une entreprise libanaise au début des années 2010.
Mais ces bâtiments n’ont jamais jamais, ils sont aujourd’hui mis en location et transformés en débit de boissons et restaurant.
Hier survolé par les avions et aujourd’hui par les hirondelles, cet héritage colonial est devenu l’ombre de lui-même et est loin d’entrer dans les petits papiers des autorités gouvernementales.
Une situation qui s’apparente à une disparition programmée d’un héritage pourtant précieux à moins qu’on souhaite effacer cette trace de la colonisation dans ce qui fût à l’époque le village de Ondo Nkoulou.