Les victimes sont des paysans qui rentraient du marché hebdomadaire de Banibangou, près de la frontière avec le Mali.
Au Niger, une attaque terroriste a eu lieu ce lundi près de Banibangou, dans la région de Tillabéry, dans l’ouest du pays. Au moins une trentaine de personnes sont mortes, selon des sources sécuritaires.
Les hommes armés auraient mené leur attaque sur deux axes : deux routes qui relient Banibangou à Chinagoder d’une part et à Darey-Dey d’autre part. Les victimes sont des paysans qui rentraient du marché hebdomadaire de Banibangou, près de la frontière avec le Mali. Il s’agit d’un grand marché de bétail, important pour l’économie de la région.
Selon Africanews.com, qui cite des sources sur place, des véhicules dans lesquels voyageaient les villageois ont été arrêtés par les hommes armés qui auraient abattu les passagers à l’intérieur, avant d’y mettre le feu.
Ce n’est pas la première fois que cette partie du Tillabéry connaît une attaque sanglante d’importance. En décembre 2020, le groupe État islamique dans le Grand Sahara avait attaqué la base militaire de Chinagoder, tuant près d’une centaine de soldats. Un an plus tard, c’est une cinquantaine de civils qui avaient été assassinés dans l’attaque des villages de Tomabangou et Zaroumdareye.
Des troubles sécuritaires
Le Niger est confronté à des troubles sécuritaires, des attaques terroristes et à des défis humanitaires communs à l’ensemble des pays de la région du Sahel. Le 2 janvier, des individus armés non identifiés ont attaqué les villages de Tchombangou et de Zaroumbareye situés dans la région de Tillabéri, à environ 120 kilomètres au nord de la capitale Niamey et près de la frontière avec le Mali et le Burkina Faso.
Au moins 100 personnes sont mortes dans ces deux attaques, selon Almou Hassane, le maire de Tondikiwindi, commune qui administre ces deux village : « Le Secrétaire général est convaincu que les autorités nigériennes ne ménageront aucun effort pour identifier et traduire rapidement en justice les auteurs de cet acte odieux tout en renforçant la protection des civils », avait réagi son porte-parole dans une déclaration de presse publiée au lendemain des attaques.