Cette rencontre se tient en présence du président Mahamadou Issoufou. Preuve que les autorités prennent la question très au sérieux.
Au Niger, un conseil national de sécurité extraordinaire a été convoqué ce mercredi après la mort, lundi 15 mars, de 58 personnes lors d’une attaque vers la commune de Banibangou. C’est dans la région de Tillabéry, à l’ouest du pays.
Ce conseil extraordinaire se tient en présence du président Mahamadou Issoufou. Preuve que les autorités prennent la question très au sérieux. La dernière réunion de ce type remonte au mois de janvier, au lendemain des massacres de Tchomabangou et Zaroumdareye qui avaient alors fait 100 morts, toujours dans le Tillabéry.
Depuis ce mercredi matin, on en sait plus sur les événements de lundi. Puisqu’un communiqué du gouvernement a été lu mardi soir à la télévision nationale. En effet, en début de soirée, quatre véhicules ont quitté le marché de Banibangou pour les villages de Chinagoder et Darey-Dey.
Ils ont été interceptés par des hommes armés qui ont abattu les passagers. Et mis le feu à deux véhicules et en ont emporté deux autres. Des greniers céréaliers de villages avoisinants ont aussi été incendiés.
Nouveau mode opératoire
Mardi, une source sur place affirmait que c’était le nouveau mode opératoire des hommes armés : ils brûlent les greniers pour contraindre les populations à quitter les villages. Difficile à dire à ce jour si les assaillants sont des terroristes, des bandits, des voleurs de bétail. C’est la grande complexité dans le Tillabéry, tout cela se mélange souvent.
Il faut rappeler que les victimes de l’attaque de de Tillabéry étaient des villageois qui revenaient du marché hebdomadaire de Banibangou, vers la frontière malienne.
Les hommes armés auraient mené leur attaque sur deux axes : deux routes qui relient Banibangou à Chinagoder d’une part et à Darey-Dey d’autre part. Les victimes sont des paysans qui rentraient du marché hebdomadaire de Banibangou, près de la frontière avec le Mali. Il s’agit d’un grand marché de bétail, important pour l’économie de la région.
Selon Africanews.com, qui cite des sources sur place, des véhicules dans lesquels voyageaient les villageois ont été arrêtés par les hommes armés qui auraient abattu les passagers à l’intérieur, avant d’y mettre le feu.