Dans l’opposition, on redoute une fraude et se demande comment ce vote anticipé sera sécurisé. Tandis que les autorités parlent d’un vote qui doit permettre de gagner en temps.
Au Congo-Brazzaville, l’élection présidentielle se tient le 21 mars prochain. Mais les forces de défense et de sécurité sont appelés à voter ce mercredi 17 mars. Il s’agit d’un vote par anticipation, qui selon les autorités, doit permettre de gagner en temps. En plus la force publique ne s’occupera plus que la sécurisation le jour du scrutin.
« Ce vote anticipé est juste une application de la loi qui stipule que la force publique vote en premier lieu. Ça permet de gagner certainement en temps », a justifié une source à la a Commission nationale électorale indépendante (CNEI). Elle a indiqué que le dépouillement et la compilation de ce vote anticipé se feront en même temps que ceux du vote général du 21 mars.
Dans l’opposition, on redoute une fraude et se demande comment ce vote anticipé sera sécurisé : « Pourquoi ce vote anticipé des militaires quand on sait que les militaires ont toujours voté le même jour que les civils ? Quels sont les objectifs derrière ce vote-là ? Une fois le vote organisé, les urnes seront organisées par qui, où et comment ? », s’est interrogé l’activiste Franck Nzila Malembé.
Des irrégularités dans l’organisation des élections
Plusieurs partis d’opposition et la Plateforme des organisations de la société civile au Congo appellent au boycott du scrutin du 21 mars prochain. Ils dénoncent la détention d’opposants politiques, irrégularités dans l’organisation des élections, favoritisme envers le parti du président Denis Sassou Nguesso…
Un collectif d’organisations de la société civile appelle la France « à condamner la dégradation préélectorale du climat politique et civique » : « Ce que nous appelons de nos vœux, c’est qu’en 2021, ce soient autant la République du Congo que la diplomatie française qui renouent avec la démocratie. », déclare le collectif dans le journal français Le Monde.