Le chef de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, continue d’affronter les autorités.
Mardi, Sonko a une nouvelle fois mis la pression sur le président sénégalais Macky Sall.
Lors d’une conférence de presse à Dakar, le leader du parti d’opposition PASTEF a annoncé son intention de faire intervenir les personnalités religieuses du pays ouest-africain dans le débat.
« Nous avons demandé aux autorités religieuses de nous aider – parce que rien ne peut sortir d’un dialogue qui se déroule uniquement entre acteurs politiques – et d’être garantes de ce qu’il faut faire, notamment sur la question du troisième mandat. Nous ne voulons plus en entendre parler. »
« Il n’est plus acceptable que quiconque au Sénégal se présente devant le peuple, et pense, une fraction de seconde, qu’on lui permettra de faire un troisième mandat. C’est hors de question, et le jour où quelqu’un voudra le faire, nous l’écarterons du palais présidentiel », a déclaré Ousmane Sonko.
Depuis son arrestation en février dernier, Ousmane Sonko s’est hissé au rang de principal opposant au Président Macky Sall.
De nombreux Sénégalais sont descendus dans la rue, car ils voyaient dans le député de l’opposition une solution à nombre de leurs problèmes, tels que la pauvreté et le chômage.
« Le peuple sénégalais tout entier s’est levé ensemble. Jamais dans l’histoire du Sénégal on n’a vu ça », se réjouit Ousmane Sonko.
« Toute la classe politique, la société civile, les citoyens se sont levés ensemble pour dire que ça suffit. Mais il faut comprendre que ce mouvement n’est pas seulement lié à l’affaire Ousmane Sonko. C’est l’accumulation d’un ensemble de frustrations, de refus et de rejet des méthodes de Macky Sall. »
Ousmane Sonko a reçu le soutien de plusieurs leaders de l’opposition, comme l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, opposant de longue date au président Macky Sall, qui affirme que le Sénégal est à un tournant.
« Ce que nous vivons aujourd’hui est le début d’un nouveau départ dans la construction de ce pays », affirme Khalifa Sall.
« Un nouveau départ, pour que la démocratie puisse continuer à s’améliorer et être mise en application dans les meilleures conditions pour tous et par tous. »
Même si la manifestation de samedi a été annulée, les partisans d’Ousmane Sonko ont déclaré qu’ils pourraient descendre à nouveau dans la rue, si leurs revendications sont ignorées par les autorités sénégalaises.