A en croire le président, des consultations nationales vont être organisées afin de recueillir l’avis et les recommandations des Centrafricains.
Le président Faustin-Archange Touadéra a déclaré que des consultations nationales vont être organisées dans les prochains jours afin de recueillir l’avis et les recommandations des Centrafricains. Le chef de l’État a récemment été réélu à son poste lors d’élections générales marquées par des offensives rebelles dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Bangui.
Entretenir la démocratie
Jeudi soir, le président Touadéra a rappelé son attachement à un dialogue républicain. « Pour être viable, notre démocratie retrouvée, dit-il en référence aux scrutins présidentiel et législatifs, cette démocratie doit être entretenue par un dialogue constant et constructif. » Il dit vouloir un dialogue sincère et inclusif. Une réponse aux appels ces derniers mois de l’opposition. Mais avant cela, il propose l’ouverture dans les prochains jours « de concertations », pour dit-il, « décrisper la crise sécuritaire ».
Cet appel au dialogue reste toutefois flou. On sait que le président Touadéra a déjà exclu à plusieurs reprises tout dialogue avec les groupes armés et les acteurs politiques qui soutiennent la rébellion. Cette concertation préalable, annoncé par le chef de l’État, était une demande de la communauté internationale afin qu’il y ait un consensus préalable pour éviter l’échec d’un dialogue.
Tentative de médiation
À noter aussi que cette annonce d’une concertation, suivi d’un dialogue, sonne comme une reprise en main par Bangui et une fin de non-recevoir aux tentatives de médiation de la communauté internationale. Le chef de l’État qui rappelle que les accords de paix ou cessez- le-feu signés jusqu’à présent -et qui étaient chapeautés par la région- n’ont pas apporté de solution à la crise. Ils ont même été vu par certain comme un tremplin pour accéder à des postes au sein de l’État.