Plusieurs sélections africaines, n’ont même pas tenté d’aller à l’encontre de la décision des clubs français encouragés par la FIFA.
La Fédération sénégalaise de football a demandé à son homologue française d’intervenir pour que ses joueurs puissent participer aux prochains matches éliminatoires de la CAN. Face à la volonté des clubs de L1 et L2 françaises de ne pas libérer les internationaux, la Fédération sénégalaise a qualifié de « discriminatoire » la décision des clubs français.
Le Sénégal devra donc activer un plan B, sinon C, pour affronter le Congo le 26 mars et à l’Eswatini le 30 mars. Le Ghana, tout comme plusieurs autres pays africains, n’ont même pas tenté d’aller à l’encontre de la décision des clubs français encouragés par la FIFA qui a adouci les règles de convocation des joueurs.
Le sélectionneur des Black Stars Charles Akonnor a donc fait une liste sans les frères Ayew, André (Swansea) et Jordan (Crystal Palace). Mais également sans un de ses cadres jouant en Ligue 1, John Boye (Metz).
Et pendant que le sélectionneur tunisien Mondher Kebaier fait comme si de rien n’était en convoquant ses « Français » Dylan Bronn (Metz), Ali Abdi (Paris FC), Seifeddine Khaoui (Marseille) et Wahbi Khazri (Saint-Etienne). Celui du Niger, Jean Michel Cavalli, qui digère cette situation tant bien que mal : « On l’a avalée, on l’a acceptée. Il va falloir faire avec, et passer à autre chose », estime le technicien français.
« C’est un vrai casse-tête »
Le sélectionneur comorien Amir Abdou, s’avoue vaincu : « Tant pis, on a l’habitude de bricoler chez nous », lâche-t-il sur RFI : « La Caf ne s’est pas manifestée, pas un mot. Il n’y a rien venant de la CAF. Il n’y a pas eu une réaction de leur part, je trouve cela anormal. »
Au regard de ce qui se passe, il y a peu de chances que les joueurs africains de Ligue 1 et Ligue 2 puissent regagner leurs sélections pour les dernières journées : « Il n’y a aucune loi qui interdit à un joueur international de venir jouer pour son pays. Le club ne peut pas non plus le forcer à rester, mais le joueur est sous contrat et payé par le club, donc il doit se soumettre à la volonté du club. C’est un vrai casse-tête. », confie l’entraîneur de la Côte d’Ivoire, Patrick Beaumelle.