Pour le moment le MCU du président Touadéra est majoritaire avec 25 candidats. Les indépendants suivent avec 21 élus.
En Centrafrique, l’Autorité nationale des élections (ANE) a annoncé les résultats des législatives organisées le week-end dernier. Selon les circonscriptions, le taux de participation général, varie de 30% à plus de 90%.
Trois circonscriptions n’ont pas pu voter tandis que 11 ont voté partiellement sur les 140. L’ANE annonce un taux d’ouverture des bureaux de vote de 96%.70 députés ont été élus à l’issue de ce scrutin avec ceux du premier tour de décembre dernier, se sont au total 92 élus confirmés.
Si pour le moment, le Mouvement des Cœurs Unis (MCU) du président Touadéra est majoritaire avec 25 candidats déjà assurés, ce n’est toutefois pas encore la vague bleue tant annoncée.
Les indépendants suivent avec 21 élus. Cependant, il est question de savoir comment ces députés se positionneront dans l’hémicycle. L’opposition que les observateurs avaient dit diminué n’est pas en reste : le MLPC de Martin Ziguélé compte 7 députés, idem pour le KNK de l’ancien président Bozizé. L’URCA d’Anicet Georges Dologuélé 5 députés.
Un pays dans l’instabilité
Avec 48 circonscriptions qui doivent encore voter rien n’est joué quant aux rapports de forces qui constitueront la nouvelle assemblée. Cette dernière doit prendre ses fonctions le 2 mai prochain au plus tard.
L’instabilité de la République centrafricaine a éclaté en combats à Bangui en 2013, lorsque les rebelles de la Seleka, venus du nord, ont pris le pouvoir du président de l’époque, François Bozize.
Plus tard dans l’année, le gouvernement de la Seleka a été contesté par une milice qui s’est formée en réponse et s’est appelée les anti-balaka. Les combats se sont intensifiés, avec des attaques ciblées qui ont fait des milliers de morts dans la capitale et déplacé des centaines de milliers d’autres.
La coalition rebelle nouvellement formée comprend des groupes armés de l’ex-Seleka et des anti-Balaka.
Le président rebelle de la Seleka a fini par se retirer sous la pression internationale et un gouvernement intérimaire a organisé des élections démocratiques en 2016, que Touadera a remportées.
Les nouvelles violences ont commencé après que les tribunaux ont rejeté la candidature de Bozize au scrutin du 27 décembre. Il était empêché de se présenter en raison d’un mandat d’arrêt pour torture et meurtre.