Des manifestations avaient éclatées au Niger à la suite de l’élection de Mohamed Bazoum à la présidentielle du 21 février. La Cour constitutionnelle confirme son élection à la tête du pays. Le nouveau chef d’État prendra ses fonctions le 2 avril.
La Cour constitutionnelle nigérienne a confirmé, dimanche 21 mars, l’élection du candidat du pouvoir Mohamed Bazoum comme nouveau président du Niger avec plus de 55 % des suffrages.
Mohamed Bazoum succède ainsi à Mahamadou Issoufou qui est arrivé au terme de ses deux mandats légaux.
« La Cour valide et proclame les résultats définitifs du deuxième tour des élections présidentielles du 21 février 2021 ainsi qu’il suit (…) Mohamed Bazoum 2 490 049 voix soit 55,66 %. Mahamane Ousmane 1 983 072 soit 44,34 % », selon son président Bouba Mahamane qui a lu l’arrêt au siège de la Cour.
Mohamed Bazoum sera investi le 2 avril
La Cour a « constaté » que « Mohamed Bazoum a obtenu le plus grand nombre de voix » et « le déclare par conséquent élu président de la République du Niger pour un mandat de cinq ans à compter du 2 avril 2021 ». La Cour a dit avoir annulé les résultats de 73 bureaux de vote, sans plus de précisions.
Le taux de participation est de 62,91 %, des chiffres sensiblement semblables à ceux publiés le 23 février par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Mohamed Bazoum, 61 ans, devient le dixième chef de l’État du Niger, pays aride très pauvre et ex-colonie française indépendante en 1960. Cinq de ces dix présidents sont des militaires issus d’une série de coups d’État que le pays a connu entre 1974 et 2010.