Le ministre de la Santé publique a convié à la table des discussions le 18 mars 2021, les membres des différents ordres professionnels, ainsi que les promoteurs et acteurs de la médecine traditionnelle pour une fusion des deux traitements.
Avec plus de 48000 personnes infectées et un peu plus de 600 décès. Ce sont là les derniers chiffres sur l’actualité du coronavirus au Cameroun. Afin de trouver des solutions endogènes efficaces dans la riposte contre cette pandémie, le ministre de la Santé publique a convié à la table des discussions jeudi 18 mars 2021, les membres des différents ordres professionnels, des sociétés savantes ainsi que les promoteurs et acteurs de la médecine traditionnelle.
Des potions magiques admises à l’hôpital
En deux moments, les experts ont pu exprimer leurs attentes au sujet de la prise en charge efficace des malades, mais aussi du personnel de santé. Au sortir des travaux, Manaouda Malachie a annoncé que la prise en charge du covid-19 va désormais inclure l’offre des tradipraticiens.
Désormais, des potions et autres décoctions, seront admises dans les hôpitaux pour le traitement des patients. « Les malades qui sont dans les hôpitaux a le droit d’appeler son médecin traditionnel pour lui administrer des soins à l’hôpital », lance un tradithérapeute.
Contrôle minutieux
L’annonce du ministre de la Santé publique Manaouda Malachie ne dispense cependant pas les praticiens et patients de quelques préalables. « Les patients qui ont leurs tradipraticiens par consentement éclairés vont demander que leurs tradipraticiens viennent leur donner des produits.
Pas de bouteilles remplies de remèdes traditionnels. Non. Que le tradipraticien vienne avec sa calebasse, ou sa casserole, tel que sur le plan de la protection des patients c’est requis » a rappelé Dr Rose Ngono Mballa épouse Abondo, DG de Lanacome. Dans un discours à la Nation, le 19 mai 2020, le président de la République avait encouragé les efforts visant à mettre au point un traitement endogène du covid-19.