Les législateurs gambiens ont voté en faveur du maintien de l’interdiction des produits éclaircissants pour la peau après un débat au parlement.
Les agents d’éclaircissement de la peau ou de blanchiment, en particulier ceux qui ne sont pas autorisés, peuvent entraîner de multiples risques pour la santé, tels que des cicatrices, des cloques, des lésions nerveuses et osseuses. Cette pratique est également controversée car beaucoup affirment que le phénomène est un héritage toxique du colonialisme.
Cette pratique est largement utilisée en Afrique, en Asie du Sud et au Moyen-Orient.
L’éclaircissement des skis est interdit en Gambie depuis 1996, sous l’ancien président Yahya Jammeh, qui a régné pendant 22 ans.
L’ancien président a fui la Gambie en 2017 après avoir perdu les élections présidentielles au profit d’un relatif inconnu, Adama Barrow.
Le gouvernement de Barrow a cherché à lever l’interdiction de blanchiment de la peau l’année dernière, arguant qu’elle était discriminatoire envers les femmes.
Le ministre de la Justice, Dawda Jallow, a également fait valoir que la criminalisation des personnes qui utilisent des produits cosmétiques était une punition injuste.
Mais lundi, plusieurs législateurs ont plaidé en faveur du maintien de l’interdiction, invoquant des raisons sanitaires ou religieuses.
« Les produits chimiques utilisés dans la production de crèmes blanchissantes pour la peau sont dangereux pour la santé humaine », a déclaré à l’assemblée la députée Momodou Camara.
Vingt-trois députés ont voté pour le maintien de l’interdiction, et dix pour son abrogation, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les autres députés n’étaient pas présents dans l’hémicycle ou se sont abstenus de voter.