La France rouvrira son ambassade dans la capitale libyenne, Tripoli, lundi prochain.
Le président français Emmanuel Macron l’a révélé lorsqu’il a reçu le nouveau président et le vice-président du Conseil présidentiel libyen au palais de l’Élysée mardi.
Ce geste signifie un soutien au gouvernement intérimaire.
« Dès lundi, notre ambassade à Tripoli rouvrira, et notre ambassadeur, qui n’a cessé de travailler pour que cela se réalise, foulera votre sol pour mettre en place tout ce dont nous avons parlé avec vous », a déclaré le président français.
M. Macron a ajouté que la priorité est de conduire le pays vers les élections de décembre.
Il a également déclaré que la France et ses alliés veilleraient à ce que tous les combattants étrangers, notamment ceux de Russie et de Turquie, quittent la Libye « dès que possible. »
« Nous ne vous soutenons pas seulement avec des mots et ce n’est pas de la poudre aux yeux – le soutien de la France sera total. D’abord, parce que nous avons une dette envers la Libye et les Libyens. C’est très clair. Une décennie de désordre », a déclaré M. Macron.
Mohammad Younes Menfi et Musa al-Koni, président et vice-président du Conseil présidentiel libyen, dirigent le gouvernement provisoire.
Le conseil présidentiel, composé de trois membres et d’un cabinet, a pris le pouvoir dans un contexte de pression mondiale pour mettre en œuvre une feuille de route politique soutenue par les Nations unies.
Cette feuille de route, approuvée l’année dernière par un forum politique libyen choisi par les Nations unies, fixe au 24 décembre la date des élections générales dans ce pays d’Afrique du Nord riche en pétrole.
La Libye a été plongée dans le chaos lorsqu’un soulèvement en 2011 a renversé le dirigeant de longue date Moammar Kadhafi. Kadhafi a ensuite été tué, avec le soutien d’une opération militaire occidentale initialement dirigée par la France.
Au début du mois, le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé les pays ayant des troupes et des mercenaires en Libye à les retirer « sans délai ».
L’ONU a estimé à 20 000 le nombre de combattants étrangers en Libye, dont des Syriens, des Turcs, des Soudanais et des Russes amenés dans le pays par les parties rivales.