Le cabinet du Soudan a approuvé l’initiative des Émirats arabes unis (EAU) de jouer un rôle de médiateur dans le conflit frontalier avec l’Éthiopie voisine, ainsi que dans le différend relatif à la construction d’un méga-barrage sur le Nil.
Les terres agricoles d’al-Fashaga – où la région d’Amhara, au nord de l’Éthiopie, rencontre l’État soudanais de Gedaref à l’est – sont revendiquées par les deux nations et ont récemment été la source d’affrontements entre les troupes, alimentant les craintes d’un conflit plus large.
Dans un discours prononcé devant le Parlement mardi, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclaré que son pays « ne voulait pas d’une guerre » avec le Soudan en raison de ce différend territorial.
Dans le même temps, les négociations relatives au barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd) sont dans l’impasse depuis des années, malgré les interventions récentes des États-Unis et de l’Union africaine (UA).
L’Éthiopie s’oppose à ce que des parties extérieures autres que l’UA interviennent dans la médiation du différend relatif au barrage.
Elle a construit le méga-barrage sur le Nil bleu, auquel le Soudan et l’Égypte s’opposent, afin de produire de l’électricité pour alimenter son économie.
L’Égypte craint que le volume d’eau du Nil en aval – dont elle dépend pour la quasi-totalité de ses besoins en eau – ne diminue considérablement.
Le Soudan, qui se range du côté de l’Égypte, bénéficierait d’une réduction des inondations, selon les experts.