Une haute cour namibienne doit décider si un homosexuel peut rentrer chez lui avec ses jumelles, nées d’une mère porteuse en Afrique du Sud voisine.
Phillip Lühl affirme que ses filles sont apatrides depuis que le ministère namibien de l’Intérieur a refusé de leur délivrer des documents d’autorisation de voyage d’urgence la semaine dernière.
En vertu des lois sud-africaines sur la maternité de substitution, un enfant né d’une mère porteuse prend la nationalité de ses parents.
Dans ce cas, le certificat de naissance sud-africain des jumeaux reconnaît M. Lühl et son mari mexicain, Guillermo Delgado, comme les parents.
Dans une déclaration sous serment, M. Lühl affirme que le ministère de l’intérieur lui a demandé de prouver que les enfants étaient les siens.
Il estime que cela a été fait en raison de son mariage homosexuel, une mesure qu’il juge discriminatoire.
De plus, selon lui, la constitution namibienne n’exige pas de lien biologique pour la citoyenneté par filiation entre les parents et leurs enfants.
Les relations entre personnes de même sexe sont illégales en Namibie, bien que les personnes impliquées dans de telles relations ne soient pas poursuivies.
Il n’existe pas non plus de directives légales spécifiques concernant la maternité de substitution en Namibie.
Les activistes ont prévu une marche devant la Haute Cour jeudi pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une inégalité à l’encontre des membres de la communauté LGBTQ.