Les manifestants exigent des hausses de salaires, des logements, une généralisation de la prime de la craie aux professeurs qui donnent des cours en classe.
En Mauritanie, plus de 2 000 professeurs et instituteurs se sont retrouvés ce jeudi à l’appel de leurs syndicats pour faire entendre leurs voix. Alors que le gouvernement tenait sa réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.
Les organisations syndicales exigent des hausses de salaires, des logements. Mais également, une généralisation de la prime de la craie aux professeurs qui donnent des cours en classe et des indemnités d’éloignement.
Le rassemblement des professeurs à quelques centaines de mètres du palais présidentiel intervient au troisième jour d’un mouvement d’humeur entamé lundi pour demander une hausse de salaire. Dans la foule, ce leader syndical, membre de la coordination pour la défense des droits des enseignants, dénonce le bas niveau salarial des professeurs de lycée.
« Aujourd’hui, un professeur touche environ 10 000 ouguiyas, environ 300 euro, entre 200 et 300 euros. C’est indigne d’un enseignement du secondaire. », déplore-t-il.
33 millions d’euros pour soutenir les enseignants
Comme l’explique Sidaty Mohamed Dicko, secrétaire général de l’Alliance des professeurs de Mauritanie (APM), les enseignants ont fait des propositions au gouvernement : « Le niveau de vie qui permettrait à un enseignant et à un professeur de vivre décemment, il ne pourrait toucher moins de 1 200 dollars [1 000 euros]. »
D’après le ministère de l’Éducation, l’augmentation des salaires ne dépend pas de son administration. El Kory Brahim Sneiba, conseiller et chargé de la Communication au ministère, affirme qu’ils ont mobilisé 33 millions d’euros cette année pour soutenir les enseignants : « L’Éducation nationale a dégagé plus de 14 milliards d’ouguiyas qui ont servi à augmenter toutes les indemnités. »
Leurs salaires sont un peu plus faibles que ceux du Cameroun. Je pense qu’il faut relever leurs rémunérations