La Cour constitutionnelle sud-africaine a mis en délibéré jeudi son jugement dans l’affaire d’outrage à l’encontre de l’ancien président Jacob Zuma.
M. Zuma a ignoré les citations à comparaître devant une commission d’enquête présidée par le juge Ray Zondo pour répondre aux allégations de corruption, affirmant qu’il pensait que le juge Zondo était partial à son égard.
En janvier, la plus haute juridiction du pays lui a ordonné de se présenter devant la commission, mais il a ignoré cet ordre.
Jeudi, l’avocat de la commission, Tembeka Ngcukaitobi, a déclaré que le refus de M. Zuma de se conformer à une décision de justice était « délibéré et cynique ».
« Sa conduite doit être considérée pour ce qu’elle est. Nous avons affaire à une manœuvre cynique pour éviter de rendre des comptes ».
L’avocat a déclaré qu’une peine de prison de deux ans qu’ils voulaient imposer à M. Zuma montrerait le niveau de gravité de ses actions.
Le tribunal devrait rendre sa décision à une date ultérieure mais non encore fixée.
M. Zuma, qui n’a témoigné qu’une seule fois devant la commission d’enquête avant de se retirer, n’a pas assisté à l’audience de jeudi, pas plus que ses avocats.
Des allégations de corruption ont entaché la présidence de M. Zuma et l’ont conduit à démissionner en février 2018. Il nie ces allégations.