Selon le candidat malheureux de la dernière élection présidentielle en République démocratique du Congo (Rdc) Martin Fayulu, le président Félix Tshisekedi est dans le mensonge et fait tout pour se maintenir au pouvoir.
Se considérant toujours comme celui qui a remporté la présidentielle dans son pays, la République démocratique du Congo (Rdc) le 30 décembre 2018, le leader de la coalition de l’opposition Lamuka Martin Fayulu fustige le président Félix Tshisekedi et son projet d’Union sacrée pour la nation ».
Martin Fayulu estime que le président Félix Tshisekedi se fiche des problèmes du peuple congolais. Dans une interview accordée à Rfi en février dernier, Martin Fayulu persiste et signe que Félix Tshisekedi qui prône l’Union sacrée n’est pas sincère: «ce n’est pas de la politique, ce sont des stratagèmes pour se maintenir au pouvoir», dit-il.
Pour Martin Fayulu; «les mêmes personnes qui sont là, ce sont les personnes membres du FCC et membres du Cach. Maintenant, comme eux-mêmes l’ont dit que c’est une «coalition gouvernementale élargie». Élargie à qui ? À certains transfuges de Lamuka et autres».
Tshisekedi en quête de t légitimité
L’opposant congolais à sa lecture des faits politiques récents dans pays, notamment de la perte de la primature et de la présidence de l’Assemblée nationale ou d’une partie du bureau de l’Assemblée nationale ou même du Sénat par le camp de Joseph Kabila: «Kabila a déjà perdu. Kabila a perdu le 30 décembre 2018.
N’eût été la trahison de [Félix] Tshisekedi, Kabila aujourd’hui, il serait mis totalement de côté. Mais Kabila résiste et ils voient – Kabila et Tshisekedi- qu’ils sont presque à mi-mandat et que les élections vont arriver bientôt. Mais il faut présenter un bilan au peuple congolais (…) Il faut simuler une crise, une crise grave. Il faut faire en sorte que Kabila qui est honni par le peuple congolais soit maltraité pour s’acheter une légitimité», fait remarquer Martin Fayulu.
En précisant que «C’est Félix qui achète la légitimité, ce n’est pas Kabila. Félix veut acheter une légitimité avec l’acceptation de Kabila». Et en contrepartie «Joseph Kabila gagne sa survie. En tant qu’homme, il vit avec ses biens matériels, ses finances, ses richesses, lui et sa famille, parce que Kabila était déjà parti . Là, il est en train de faire des heures supplémentaires que Tshisekedi lui a données. Ce qui est grave ici, c’est que la misère bat son plein. Lé Congolais’ne sait à quel saint se vouer»; a ajouté Martin Fayulu.
Celui-ci note qu’«on a mis certaines personnes en prison, mais presque toutes sont sorties. Aujourd’hui, le train de vie de monsieur Félix Tshisekedi et de ses amis, tous partent en Occident, en Europe ou en Afrique en jet privé, tous, pendant que le peuple est en train de mourir».
Réformes institutionnelles consensuelles
A la question de savoir pourquoi certains leaders de ^.opposition dont Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi ont décidé de rejoindre l’Union sacré, Martin Fayulu est persuadés qu’«ils sont partis parce qu’ils ont été influencés. Ils ont été influencés par l’ambassadeur des Etats-Unis. Le 10 octobre, on signe un acte pour renouveler l’accord Lamuka, la charte Lamuka a été renouvelée le 10.
Et le 13 octobre, on fait la passation de pouvoirs entre les coordonnateurs sortants et moi, coordonnateur entrant. Sans problème. On fait un communiqué et deux semaines plus tard, même pas deux semaines, les gens quittent la coalition. Qu’est-ce qui s’est passé dans l’entre-temps? Je n’ai jamais rien compris»,souligne Martin Fayulu. En proposant «les réformes pour qu’on puisse avoir des élections crédibles …et transparentes, et avoir des dirigeants légitimes» aux élections de 2023.
Martin Fayulu est favorable aux discussions pour parvenir à un consensus sur les -règles du jeu électoral: «J’ai bien dit à nos pères spirituels ’ de prendre leurs responsabilités et de faire en sorte que toutes les parties prenantes puissent se mettre ensemble. Que devons-nous changer dans la loi ‘électorale ?
La Commission électorale nationale indépendante, j’insiste indépendante, doit être réellement indépendante, comment les découpler avec la composition des forces politiques à l’Assemblée nationale, parce que ces forces politiques sont illégitimes et ce n’est pas une vraie composition.
Kabila et Tshisekedi vont avoir une Céni à eux, une Cour constitutionnelle à eux. Est-ce que vous pouvez accepter qu’on puisse aller aux élections prochaines avec cette Cour constitutionnelle illégitime, illégale ?», s’est-il interrogé en insistant sur des réformes institutionnelles consensuelles menées par toutes les parties prenantes.
La Nouvelle Expression