L’ancien président tanzanien John Magufuli a été enterré dans sa maison familiale, dans le district de Chato (nord-ouest du pays).
M. Magufuli est décédé la semaine dernière des suites de ce que les autorités ont décrit comme des complications cardiaques.
Les funérailles, retransmises à la télévision, se sont déroulées en présence de la famille et de hauts responsables du gouvernement, menés par la nouvelle présidente Samia Suluhu Hassan.
L’enterrement marque le point culminant d’une semaine de manifestations publiques de deuil dans tout le pays.
Le corps du défunt président a été mis en terre à 16 h 45 précises, heure locale, dans sa maison familiale de Chato, sur la rive sud du lac Victoria.
L’ancien commandant en chef a reçu une salve de 21 coups de canon tandis que des avions de chasse passaient devant le cimetière.
M. Magufuli, qui a été élu pour la première fois fin 2015, est le premier président tanzanien à mourir pendant son mandat depuis l’indépendance, il y a plus de 60 ans.
Si le public a exprimé son chagrin pour M. Magufuli, les avis sont très partagés quant à son héritage.
Certains Tanzaniens disent qu’on se souviendra de lui pour sa guerre contre la grande corruption, le nationalisme des ressources et la construction de méga-projets de développement et d’infrastructure.
D’autres disent qu’on se souviendra de lui comme d’un dirigeant qui ne tolérait pas l’opposition politique et muselait les médias indépendants et la société civile.
Plus récemment, en tant que sceptique de Covid-19, il a également réagi à la pandémie d’une manière peu orthodoxe, s’attirant les critiques des experts de la santé du monde entier.