Les Nigérians sont furieux après que le gouvernement a annoncé que le président Muhammadu Buhari se rendra à Londres mardi pour un « contrôle médical de routine ».
Une déclaration du porte-parole de la présidence, Femi Adesina, n’a pas révélé l’état de santé de Buhari, mais a assuré aux Nigérians que le président rentrerait chez lui au cours de la deuxième semaine d’avril.
De nombreux Nigérians ont exprimé leur consternation suite aux voyages de Buhari au Royaume-Uni pour y recevoir des soins médicaux.
Certains ont qualifié ces voyages de gaspillage de l’argent des contribuables, tandis que d’autres ont critiqué l’incapacité du gouvernement à construire des hôpitaux de classe mondiale au Nigeria.
Un militant des droits de l’homme, Omoyele Sowore, a conseillé aux Nigérians du Royaume-Uni d’occuper l’hôpital de Londres où Buhari prévoit de passer un examen médical.
De nombreux Nigérians se sont rendus sur Twitter pour manifester leur frustration, le hashtag #Buharimustgo étant en vogue ce mardi.
Buhari s’est rendu à Londres pour des raisons médicales depuis sa première investiture à la présidence le 29 mai 2015.
Le 5 février 2016, Buhari s’embarque pour des vacances médicales de six jours à Londres pour une condition non divulguée.
Il a passé 104 jours en 2017 après une longue visite médicale à Londres.
Buhari, un général à la retraite qui a dirigé un régime militaire dans les années 1980, a été poursuivi par des spéculations sur sa santé depuis juin de l’année dernière, lorsqu’il s’est rendu pour la première fois à Londres pour un traitement.
Il a ensuite passé près de deux mois à Londres en janvier et février et a déclaré à son retour début mars qu’il n’avait « jamais été aussi malade ».
En 2017, une série de manifestations ont eu lieu à Abuja pour demander que Buhari revienne ou démissionne s’il n’était pas en mesure de continuer.
Pendant ce temps, les médecins nigérians commenceront leur grève le 1er avril, pour protester contre les retards de salaires parmi d’autres questions vitales.
Les praticiens de la santé réclament, entre autres, le paiement de tous les arriérés de salaires, la révision de l’indemnité de risque actuelle à 50 % des salaires de base consolidés de tous les travailleurs de la santé et le paiement de l’indemnité incitative COVID-19 en souffrance, en particulier dans les établissements d’enseignement supérieur publics.