La Compagnie minière d’Akouta (Cominak), filiale d’Orano Cycle (multinationale française, anciennement Areva) – active depuis 1978 dans la province d’Agadez, dans le nord du Niger – a effectué son dernier tir le 25 mars et doit cesser sa production le mercredi 31 mars.
Les mines auront produit 75 000 tonnes d’uranium jusqu’à cette année 2021.
Le Niger possède d’importants gisements d’uranium – le combustible des centrales nucléaires – qui sont recherchés par les pays qui en possèdent.
Cependant, le secteur de la principale ressource minérale du pays, qui représentait 60 % des recettes d’exportation en 2010, est aujourd’hui en difficulté car les mines seraient moins rentables.
La nature actuelle de l’industrie est due à l’effondrement des prix de l’uranium en 2007, à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima.
La fermeture des mines de Cominak — où 600 employés et 700 sous-traitants travaillaient avec plus de 200 km de galeries exploitées à une profondeur de 250 mètres, s’est faite dans des conditions peu satisfaisantes pour les ONG concernées.
Nombre de ces organisations non gouvernementales dénoncent non seulement le coût social mais aussi un lourd héritage qui pourrait avoir des conséquences sanitaires et environnementales.
La Cominak a un plan social qui prévoit que ses employés reçoivent l’équivalent de 30 à 91 000 euros,
Cependant, Niou Amadou, secrétaire général du Syndicat national des mines (Synamin) de la Cominak, craint que ces indemnités soient insuffisantes et qu’un véritable plan de relance économique de la région soit nécessaire.
L’entreprise continuera pendant au moins quinze ans à gérer son démantèlement et la sécurité du site, conformément aux engagements pris avec les autorités nigériennes et aux normes internationales requises pour ce type d’opération.