Faustin-Archange Touadéra a été investi le mardi 30 mars pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la Centrafrique
Une investiture « digne et sobre », telle que souhaité par le gouvernement. L’investiture de Faustin Archange Toua-dera pour un nouveau mandat survient alors que plusieurs leaders politiques et candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre dernier sont interdits de sortie du territoire. Une interdiction qui vise Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé ou encore Abdou-Karim Meckassoua. Mais, alors que le pouvoir se durcit, Faustin Archange Toua-dera appelle à un dialogue -épublicain.
« Aujourdhui, je viens vous annoncer que je lancerai dans fes plus prochains jours, de vastes concertations nationales en vue d’aboutir à une crise décrispation de la crise sécuritaire préoccupante de notre pays ». « Je tends la main patriotique à l’opposition démocratique afin de sortir notre pays du cycle vicieux de violences et de destruction. Au lendemain de mon investiture, nous allons poursuivre la réconciliation nationale afin de décrisper le climat politique pré et post électoral », lance le président.
Face à cette crise entre pouvoir et opposition, les Centrafricains attendent par contre la résolution de leurs problèmes quotidiens, en témoignent ces propos recueillis à Bangui. « Nous centrafricains, rtoüâ ‘voulons l’amélioration de notre quotidien, les troubles et la division, ce que nous observons, nous ne voulons plus désormais », « Qu’il déploie ses efforts pour que la paix revienne au pays, qu’il contribue efficacement au rétablissement des institutions et veille sur l’éducation parce que l’éducation est le fondement d’une nation », « On veut la paix, la sécurité et aussi on veut un dialogue inclusif en Centrafrique » En attendant une issue au blocage au niveau politique interne, l’un des défis de Bangui est de faire participer les chefs d’Etat de la sous-région à l’investiture du président réélu.
Parmi les hautes personnalités présentes à Bangui pour l’investiture, le président du Bu-rundi Évariste Ndayi-shimiye et deux Premiers ministres, la Gabonaise Rose Christiane Ossouka Raponda et le Camerounais Joseph Dion Ngute. A la veille, Joseph Dion Ngute a été reçu en audience par le président élu. Il était porteur d’un pli fermé du Président Paul Biya : « tout ce qui touche la République centrafricaine touche le Cameroun », a déclaré le chef du gouvernement camerounais. EAngola, le Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale ont été représentés par leurs ministres des Affaires étrangères, la RDC par le président de l’Assemblée nationale.
Le président de la République centrafricaine(RCA), Faustin Archange Touadéra, réélu pour un second mandat de cinq ans, dès le premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre dernier, avec 53,92 % des suffrages exprimés, prêtera serment ce mardi 30 mars 2021. Il faut rappeler que la candidature du président Touadéra avait été validée le 18 janvier 2021 par la Cour constitutionnelle. La juridiction suprême avait rejeté les recours en annulation du scrutin de 13 des 16 concurrents du chef de l’État sortant.