Peu sont les Tchadiens qui souhaitent s’exprimer sur un scrutin qu’ils disent jouer d’avance.
Au Tchad, il ne reste plus que six jours avant l’élection présidentielle de dimanche prochain. Sept candidats sont en lice, dont le président Idris Déby Itno qui brigue un 6e mandat à la tête du pays.
La campagne pour l’élection présidentielle s’achève ce vendredi. Plusieurs candidats de l’opposition sont partis faire campagne à l’extérieur de Ndjamena, notamment dans le Sud du pays.
Là-bas, les affiches du président de la République sont partout, constate RFI : « Votons Idriss Déby Itno pour garantir la sécurité panafricaine », lit-on sur une pancarte de 4 mètres de haut sur 10 mètres de large sur l’un des ronds-points du centre-ville.
Un peu plus loin, des centaines de sympathisants du chef de l’État ont organisé un rassemblement ce dimanche dans le stade omnisports. S’agissant du parti au pouvoir, son porte-parole privilégie le porte-à-porte, plus efficace, selon lui, pour expliquer le programme.
La timide campagne de l’opposition
Dans les rues de Ndjamena, la campagne ne semble pas provoque beaucoup d’enthousiasme. Peu sont les Tchadiens qui souhaitent s’exprimer sur un scrutin qu’ils disent jouer d’avance.
« Je n’ai pas le temps », lâche une vendeuse de savons sur le marché Dembé: « Cela ne m’intéresse pas, nous avons besoin de vivre », renchérit un vendeur de tissu, un peu plus loin.
Dans le camp de l’opposition, pas d’affiche, en dehors de quelques-unes de l’ex-Premier ministre Albert Pahimi Padacké, candidat : « Nous concentrons nos efforts dans les régions, là où est notre électorat », déclare le directeur de campagne du candidat Félix Nialbé Romadoungar.
Hier dimanche, le candidat Brice Guedmbaye Mbaïmon s’est rendu à Doba. Lui et son équipe ont dirigé la critique sur la mauvaise gestion des ressources pétrolières. Il espère ainsi persuader les jeunes, plus nombreux au meeting organisé dans l’unique stade de la ville.