L’accès à l’électricité et l’eau potable, emplois des jeunes… les populations attendent beaucoup du prochain président de la République.
Au Tchad, l’élection présidentielle se tient ce dimanche 11 avril 2021. Les populations attendent beaucoup du candidat qui sortira vainqueur du scrutin. Rencontré par nos confrères de RFI, le tenancier d’une boutique de fourniture de bureau se plaint de l’économie.
« J’attends les clients, mais il n’y a rien là… L’économie n’est pas bonne. Il n’y a pas d’activité, il n’y a pas de marché. Il n’y a pas de changement ! Je ne suis pas d’accord pour voter parce qu’il n’y a pas de changement. », affirme-t-il.
Un peu plus loin, se trouve une jeune femme qui vend des conteneurs en plastique. Elle se rendra dans un bureau de vote dimanche pour voter, mais regrette la hausse des prix de ces derniers mois : « On veut seulement la paix au Tchad. Et on veut seulement l’argent pour manger bien et bien respirer. C’est difficile. », dit la commerçante.
L’accès à l’électricité et l’eau potable font aussi partie des angoisses journalières au Tchad où plus de 90 % de la population n’a pas accès à l’électricité. Et pour finir, il y a le chômage des jeunes.
« Les jeunes qui finissent avec un diplôme sont au chômage. Vous voyez le moto-taxi, il a un diplôme, mais il n’a pas trouvé de boulot quelque part. Donc il fait ça pour survivre. Donc pour les gens comme ça, il faut que le gouvernement face quelque chose. », explique un père de famille.
Pauvreté et enclavement
Si à Ndjamena, les gens ne font pas montre d’enthousiasme pour la campagne, les candidats avec peu de moyens financiers, concentrent leurs campagnes dans des zones où ils espèrent avoir un électorat.
C’est le cas à Laï dans la Tandjilé, une province marquée par la pauvreté et l’enclavement. Lydie Béassemda est la première femme candidate à une élection présidentielle du Tchad. La candidate du Parti pour la démocratie et l’indépendance intégrales (PDI) propose aux électeurs de sa région le fédéralisme.
« Il faut le fédéralisme pour installer dans chaque État fédéré un gouvernement local. On n’entendra plus parler de gens qui sont à la recherche d’emploi, de femmes qui souffrent, parce que tout se passera sur place, ici. », propose Toklosso Koumande, le directeur de campagne du PDI.