Le président russe a signé lundi la loi qui l’autorise à se présenter à l’élection présidentielle à deux nouvelles reprises.
Vladimir Poutine, devrait théoriquement terminer son mandat en 2024, la législation russe ne permettant pas de se présenter pour deux nouveaux mandats présidentiels. Lundi, le président, 68 ans a signé la loi qui l’autorise à se présenter à l’élection présidentielle à deux nouvelles reprises. Mais selon le texte qu’il a promulgué, « cette restriction ne s’applique pas à ceux qui occupaient le poste de chef de l’État avant l’entrée en vigueur des amendements à la Constitution » approuvés par référendum en 2020.
Au kremlin jusqu’en 2036 ?
La dite loi, lui ouvre la voie à son maintien au kremlin jusqu’en 2036. Cette loi, publiée sur le portail officiel russe, avait été définitivement adoptée par le Parlement en mars, après un référendum constitutionnel organisé à l’été 2020. Le chef d’Etat s’est toujours refusé à évoquer sa succession. En 2036, nouvelle date théorique à laquelle il devra quitter le Kremlin, Vladimir Poutine aura 83 ou 84 ans.
Une révision constitutionnelle votée l’an passé
La révision constitutionnelle votée à l’été 2020 introduit aussi dans la Constitution des principes conservateurs chers au président – foi en Dieu, mariage réservé aux hétérosexuels, enseignement patriotique -, ainsi qu’une immunité à vie garantie aux présidents russes.
L’opposant Alexeï Navalny, désormais incarcéré, avait qualifié ce référendum d' »énorme mensonge » et l’ONG Golos, spécialisée dans l’observation des élections, a dénoncé une atteinte « sans précédent » à la souveraineté du peuple russe. Étalé sur une semaine en raison de la pandémie de coronavirus, le vote dont l’issue ne faisait aucun doute s’était conclu sur une victoire du « oui » à 77,92% et une participation de 65%, selon les chiffres officiels.