Un collectif baptisé, « Groupes Libertés et Territoires », basé en France a écrit vendredi 3 avril 2021 au président français Emmanuel Macron précisant que le principal opposant à Denis Sassou Nguesso est mort dans des conditions suspectes.
L’opposant Guy-Brice Parfait Kolelas, principal rival du président Denis Sassou Nguesso à la présidentielle de dimanche 20 mars au Congo-Brazzaville est mort du covid-19, au cours de son évacuation sanitaire.
« Il est mort dans l’avion médicalisé qui était venu le chercher à Brazzaville avait annoncé Christian Cyr Rodrigue Mayanda, directeur de campagne de Parfait Kolélas.
Questionnement
Près de trois semaines plus tard, un collectif baptisé, « Groupes Libertés et Territoires », basé en France a écrit vendredi 3 avril 2021 au président français Emmanuel Macron précisant que le principal opposant à Denis Sassou Nguesso est mort dans des conditions suspectes. En objet de la lettre adressée au président Macron est marqué : Conditions de décès à l’aéroport du Bourget de Guy Brice Parfait Kolelas, candidat à l’élection présidentielle de la République du Congo »
Le « Groupe Libertés et Territoires » qui se dit attaché aux valeurs de la démocratie et de l’Etat de droit, souhaite alerter sur le déroulement du processus électoral en République démocratique du Congo (RDC). Pour cela écrit-il :
« Le 21 mars dernier, le président de la République du Congo Denis Sassou Nguesso, en fonction pendant près de 40 ans, a été réélu, pour un quatrième mandat consécutif dès le premier tour, avec 88, 57% des suffrages. La nuit suivant le scrutin, le principal candidat d’opposition, Guy Brice Parfait Kolélas est mort dans des conditions suspectes, sur le tarmac de l’aéroport du Bourget, alors qu’il était évacué en France pour se soigner ».
Vent de suspicion
Dans ses révélations, le Collectif fait savoir que : « Le député Sébastian Nadot a pu longuement échanger, par téléphone avec la veuve de M Kolelas. Cette dernière lui a raconté en détail les conditions d’évacuation sanitaire de son époux : choix d’un avion manifestement pas adapté pour un patient nécessitant des soins d’urgence, nombreuses escales… ».
Mais plus grave, les conditions d’arrivée de M Kolelas sur le sol français sont entourées d’importantes zones d’ombres. A son atterrissage à l’aéroport de Bourget, un médecin dépêché par le gouvernement congolais, depuis Brazzaville a exigé que madame Kobelas sorte de l’appareil. Elle finit par obtempérer. Son mari est vivant. Cinq minutes plus tard, il ressort : son mari est décédé.