Le gouverneur de la région El-Geneina annonce une situation « relativement stable », bien que des exactions continuent sur le terrain.
Le bilan s’alourdit au fil des jours. Au moins 132 personnes ont perdu la vie au Soudan dans des affrontements tribaux depuis samedi 3 avril autour d’El-Geneina, capitale du Darfour-Ouest où l’état d’urgence a été décrété, a indiqué ce jeudi le gouverneur de la région Mohamed Abdallah Douma.
Situation maîtrisée
« Selon les rapports médicaux, le nombre de morts est à présent de 132 », a indiqué lors d’une conférence de presse à Khartoum Mohamed Abdallah Douma, le gouverneur de cette région frontalière du Tchad. Il a ajouté que « la situation était désormais relativement stable », qu’il n’y avait « plus de combats » mais que le « pillage » continuait.
Selon la même source, les « miliciens » qui ont attaqué la ville viennent notamment « de pays voisins comme le Tchad et la Libye » et ont employé de « l’artillerie lourde ».
A l’origine
Les heurts ont éclaté lorsqu’un « groupe armé a attaqué des citoyens qui se rendaient en ville », en tuant trois, a affirmé le responsable. Les Nations unies avaient elles évoqué des « affrontements entre la tribu Al-Massalit et les tribus arabes ».
Le précédent bilan, publié mardi par le Comité central des médecins, fondé en 2016 pour représenter la communauté médicale soudanaise, faisait état de 87 morts et 191 blessés.
Lundi soir, les autorités ont instauré l’état d’urgence et déployé l’armée dans le Darfour-Occidental. Les « opérations humanitaires et les vols ont été suspendus » à Al-Geneina, plaque tournante de l’aide dans la région, affectant « plus de 700 000 personnes », selon l’ONU.