Pour faire face à l’augmentation du prix de la farine, les boulangers ont relevé de 80 FCFA soit une augmentation de 10 FCFA le prix du pain sorti d’usine chez les livreurs.
Au Cameroun, les patrons des boulangeries craignent une possible hausse du prix du pain, nous apprend Mimimefoinfos.com. Réunis à Douala, la capitale économique, les patrons des boulangeries des régions du Littoral et du Sud-Ouest alertent les autorités sur l’urgence de maitriser les tensions actuelles sur le marché du pain au Cameroun.
« Depuis près de deux nous constatons une augmentation constante du prix de la farine. Et là cela affecte nos coûts de production », explique Joseph Feunou, le président du Syndicat des patrons des Boulangeries section Littoral et Sud-ouest.
Les syndicats croient que si rien n’est fait, le prix du pain pourrait sortir de la stabilité qu’il connait depuis 2009. D’autant que le sac de farine, est passé de 15.000 à 17.000 Francs CFA. Une hausse de 2.000 FCFA que les meuniers expliquent par la modicité des quantités importés au Cameroun.
Le Cameroun n’a pas pu recevoir ses 900 milles tonnes de farine escomptés en 2020. Car pour satisfaire son marché intérieur dans un contexte de la pandémie de Covid-19, la Russie le principal fournisseur du pays, a limité les exportations avec une conséquence directe sur le marché local.
Le gouvernement doit prendre des mesures
Pour faire face à l’augmentation du prix de la farine, les boulangers ont relevé de 80 FCFA soit une augmentation de 10 FCFA le prix du pain sorti d’usine chez les livreurs. Une hausse que les livreurs ont du mal à accepter car leurs marges bénéficiaires vont prendre un coup.
Mais la principale inquiétude y compris des boulangers, c’est une flambée du prix du pain à la boutique : « Justement nous ne voulons pas qu’on en arrive là. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de prendre des mesures pour nous permettre de faire face à la situation », propose Joseph Feunou.
Le syndicat des patrons de boulangeries devrait rencontrer le ministre du Commerce dans les prochains jours. Il suggère de revoir les prix de la farine en trouvant un juste milieu pour sauver le prix du pain, une denrée de haute sensibilité sociale.
C’est comme ça que ça a commencé au Soudan