les principaux partis d’opposition ont refusé de prendre part au vote pour contester la candidature à un cinquième mandat du président sortant.
Près de 215 000 personnes inscrites sur les listes électorales sont attendues aux urnes depuis ce vendredi 09 avril 2021 pour choisir leur prochain chef d’état. Les bureaux de vote ont ouvert dès 6 heures du matin pour laisser entrer les premiers votants.
Le scrutin présidentiel se passe sans passion, sans surprise car le président sortant Ismail Omar Guelleh (IOG), au pouvoir depuis 22 ans est opposé à Zakaria Ismail Farah, nouveau venu en politique et seul candidat en lice.
« L’élection présidentielle à Djibouti de ce vendredi 9 avril, est comme les précédentes, un soliloque. Un non-évènement. Reste le boycott, l’exil. Reste la lutte et l’espérance », regrette l’écrivain Abdourahaman Waberi sur Twitter.
Les principaux partis d’opposition de Djibouti ont refusé de prendre part au vote pour contester la candidature à un cinquième mandat du président.
M. Guelleh, qui a obtenu au moins 75 % des voix à chaque élection présidentielle qu’il a disputée, a tenu son dernier meeting de campagne mercredi. Il a exhorté les électeurs à se déplacer en grand nombre.
Chômage des jeunes
Les observateurs électoraux d’un centre de vote de la capitale ont déclaré que le processus se déroulait sans heurts et que toute la logistique était en place.
Le pouvoir a toujours usé de la peur et la répression pour éviter les soulèvements et les révolte. Le « khat », une plante dont les feuilles ont un puissant effet psychotrope, est devenu un outil de contrôle de la jeunesse. C’est un fléau, particulièrement nécessaire à la survie du régime en période d’élections.
IOG dit vouloir placer la jeunesse au centre de son prochain mandat. Djibouti est un pays où 73 % de la population a moins de 35 ans et où le taux de chômage des jeunes dépasse les 70 %.