Le président tchadien, lors de son dernier meeting de campagne, sortant s’est exprimé dans un stade plein de N’Djaména.
Comme au Bénin, le scrutin présidentiel au Tchad se tient ce dimanche 11 avril 2021. Pour son dernier meeting de campagne, les supporters du candidat Idriss Déby Itno n’ont pas fait dans la dentelle.
Candidat à sa réélection après 30 années au pouvoir, le président sortant s’est exprimé dans un stade plein de N’Djaména. Il était accompagné de sa femme Hinda : « Nous allons bâtir ensemble une Afrique comme les autres continents, une Afrique qui partage une longue histoire, une histoire commune, avec ceux qui nous ont colonisés et nous allons ouvrir cette page ensemble avec eux », a promis le président tchadien.
Idriss Déby Itno aura en face de lui, six candidats même si certains ont choisi d’abandonner la course comme Saleh Kebzabo. L’opposant historique a dénoncé un climat d’insécurité pendant cette campagne. Car plusieurs chefs de partis politiques et activistes ont été arrêtés.
De même, l’opposant tchadien Succès Masra, 38 ans, qui compte challenger Idriss Deby Itno ce dimanche, n’a donc pas pu se présenter à cette élection. L’âge minimum pour être candidat est fixé à 40 ans. Mais ce docteur rêve d’une alternance politique dans son pays.
Des intimidations du pouvoir tchadien
« C’est comme un match amical joué à domicile par une même équipe qui serait divisée en deux, M. Déby ayant pris la peine d’éliminer tous ceux qui peuvent le battre aux élections et de créer les conditions pratiquement d’une mascarade électorale qui va se réduire à 20% de la population sans doute, parce qu’on a éliminé 80% des Tchadiens de la possibilité par exemple d’être candidat », explique-t-il.
A l’image des autres leaders de l’opposition, Succès Masra subit des intimidations du pouvoir tchadien. Illustration avec ces cartouches de gaz lacrymogène lancées par les forces de l’ordre pour disperser un meeting de son parti. Malgré cela il appelle les Tchadiens à manifester.
« Oui, ce samedi et ce dimanche, c’est à dire le 10 et le 11. Non seulement de marcher, mais d’organiser toutes les actions de boycott, toujours pacifique, parce que notre lutte est une lutte pacifique, mais de façon exigeante, de façon déterminante, de manière à perturber ces élections. », déclare-t-il.