Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, ainsi que ses proches collaborateurs ont pris leur première dose de vaccin ce lundi au Centre de prise en charge, annexe n°2 de l’Hôpital central de Yaoundé (ORCA).
Après réception de 200 000 doses de vaccin chinois Sinopharm, dimanche 11 avril, le Cameroun a lancé ce lundi 12 avril la première phase d’un plan vaccinal contre le coronavirus. Le ministre de la Santé publique ainsi que ses proches collaborateurs ont donné le coup d’envoi au Centre de prise en charge, annexe n°2 de l’Hôpital central de Yaoundé. Les 200 000 doses du vaccin de Sinopharm seront administrées en deux injections à 100 000 personnes.
Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de riposte gouvernemental contre le coronavirus, trois sites ont été aménagés pour les opérations de vaccination parmi lesquels : le palais des sports, le palais des congrès et le musée national.
Réticences
« Le gouvernement encourage les populations et notamment les cibles prioritaires définies par le conseil scientifique des urgences de la santé publique et le National Technical advisory group à se faire vacciner le moment venu », indique le ministre de la Santé, Malachie Manaouda. Sur le terrain les populations sont réticentes.
« Les Emirates Arabes Unis et le Bahreïn qui font partie des premiers à l’avoir validé ont indiqué que le vaccin est efficace à 86%, ce qui ne me rassure pas », lance un citoyen camerounais. Depuis le 20 février, 43 millions de doses ont été inoculées dans le monde sachant que sur les 5,5 millions de doses distribuées aux Emirates Arabes Unis, aucun cas de réaction sévère n’a été rapporté jusqu’ici.
Près de 1000 morts
Le Cameroun, pays d’environ 26 millions d’habitants, est officiellement l’un des plus touchés en Afrique par l’épidémie, avec 61 700 cas recensés pour 919 décès. La vaccination n’est pas obligatoire. Chaque personne décidera en toute liberté, de l’opportunité de se protéger ou non contre le covid-19.