Règlement de compte, lutte d’influence, affaire personnel… toutes les pistes sont étudiées pour retrouver les responsables de l’assassinat résident en exercice de la CMA.
Mardi 13 avril, des inconnus armés se sont présentés devant le domicile de Sidi Brahim Ould Sidati. Des coups de feu ont résonné, et le président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad(CMA) s’est écroulé. Transporté d’urgence dans une clinique de la capitale du Mali Bamako, il a rendu l’âme.
Dans un communiqué rendu public, la médiation internationale dans la crise malienne regrette un acte commis par les « ennemis de la paix ». Elle demande aux autorités maliennes de tout faire pour que les auteurs de ce crime soient traduits devant la justice.
En attendant de mettre la main sur les meurtriers, une question revient sans cesse au Mali : qui sont les auteurs de cet assassinat ?
Il y a plusieurs années, presque dans les mêmes conditions à Bamako, un responsable d’une autre tendance du Mouvement arabe de l’Awazad avait échappé à une tentative d’assassinat. Comme dans ce cas, s’agit-il d’un règlement de comptes entre responsables de groupes rivaux ? Certains croient à cette thèse.
Une affaire personnelle ?
Sidi Brahim Ould Sidati n’avait pas que des alliés dans la région de Tombouctou, sa région natale. Sa place de leader du Mouvement arabe de l’Azawad était désirée. Un observateur souligne : dans cette région, les luttes d’influence ont atteint leur paroxysme avec le nouveau découpage électoral. Une autre piste conduit aux djihadistes du nord du Mali. Ils ont toujours vu comme adversaires les groupes signataires de l’Accord de paix d’Alger.
La piste d’une affaire personnelle ne peut être rejetée, mais pratiquement personne n’y croit. Sidi Brahim Ould Sidati était plutôt un homme sans histoire : « Nous espérons que la paix va continuer son chemin, que les gens vont continuer le chemin que Sidi Brahim Ould Sidati nous a tracé, nous a montré. », a réagi Mohamed Elamouloud Ramadan, porte-parole de la CMA, après l’assassinat de Sidi Brahim Ould Sidati.