Le scrutin présidentiel s’est déroulé de « manière satisfaisante » dit Komi Sélom Klassou, chef de la mission de l’UA.
L’Union africaine et la Ceeac se prononcent sur la présidentielle au Tchad 72 heures plus tard. L’UA a félicité le Tchad pour avoir respecté les délais constitutionnels, tandis que la Ceeac a loué les mesures prises pour l’organisation d’un scrutin dans la paix et le calme.
»La mission d’observation de l’Union Africaine félicite le peuple tchadien qui, en dépit de la pandémie de la Covid-19, a participé dans la sérénité à l’élection présidentielle pour respecter le délai constitutionnel », a dit l’ancien Premier ministre du Togo, Selom Komi Klassou, le chef de la mission d’observation électorale de l’Union Africaine. Selon-lui, les quelques irrégularités constatées ne sont pas de nature à entacher la crédibilité du scrutin.
Silence sur les violences
Cependant, les observateurs de l’UA appellent toutes les parties au dialogue afin de décrisper les tensions actuelles. « La mission d’observation de l’Union Africaine note que l’élection présidentielle du 11 avril s’est déroulée dans un contexte difficile et encourage toutes les parties à privilégier le dialogue et le respect de l’Etat de droit pour la consolidation de la paix et de la cohésion sociale ».
La Ceeac note aussi un engouement moyen des électeurs lors de la journée du scrutin et l’absence de maitrise par certains membres des bureaux de vote de la procédure de dépouillement.
Aucune des missions des trois organisations internationales n’a évoqué les violences des forces de l’ordre contre l’opposition qui réclamait une « alternance du pouvoir ». Ces violences ont été dénoncées notamment par Amnesty international, Human Rights Watch et le secrétaire général des Nations unies.
Des recommandations
En revanche, la mission d’observation électorale de l’Union Africaine formule plusieurs recommandations. Elle demande d’abord à l’Etat « de renouer le dialogue avec l’ensemble des acteurs politiques et la société civile afin d’apaiser les tensions politiques ».
Selom Komi Klassou parle également de renforcer les moyens humains et matériels de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) afin d’améliorer l’organisation matérielle des scrutins à venir. Il a également demandé à la société civile « de s’impliquer davantage dans la médiation pour apaiser les tensions politiques. »