À trois mois des Jeux, l’athlète de 30 ans a signé un temps de 15:52’28 ». Ce n’est pas encore suffisant pour aller au Japon.
Bonne et mauvaise nouvelle pour Caster Semenya. La double championne olympique du 800 m a conservé ce jeudi 15 avril à Pretoria son titre de championne d’Afrique du Sud du 5000 m grâce à son meilleur temps sur la distance. Cependant, cette performance est encore loin des minima olympiques.
À trois mois des Jeux de Tokyo (23 juillet-8 août), l’athlète de 30 ans a signé un temps de 15:52’28 ». Ce qui est à plus de 42 secondes de la marque requise (15:10′) pour aller au Japon. La Sud-Africaine a jusqu’au 29 juin pour se qualifier.
Médaillée d’or sur 800 m aux JO de Londres et de Rio, Caster Semenya ne pourra pas défendre son titre à Tokyo. En effet, elle présente un excès naturel d’hormones sexuelles mâles et rejette tout traitement pouvant faire baisser son taux de testostérone en dessous du seuil maximal (5 nmol/L de sang) défini par World Athletics pour courir avec les femmes sur des distances allant du 400 mètres au mile (1609 m).
La réglementation de World Athletics
L’athlète mène depuis plus de dix ans un bras de fer avec World Athletics (ex-IAAF). Mais a déjà perdu plusieurs recours. En août dernier par exemple, la Cour suprême suisse a confirmé au nom de « l’équité sportive », la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), validant donc la réglementation de World Athletics qui définit un seuil maximal de testostérone.
Le 19 février, elle a donc décidé de porter l’affaire devant la CEDH à Strasbourg en France. L’athlète prévoyait au début de tenter de se qualifier sur 200 m pour les JO, mais à la bataille avec World Athletics se sont ajoutées des considérations sportives qui l’ont orientée vers le 5000 m.