La plupart de ces personnes sont toujours placées en détention, selon le ministre de l’Intérieur.
Le gouvernement ougandais a reconnu avoir détenu plus d’un millier de personnes arrêtées à l’approche des élections présidentielles de janvier dernier. D’après le ministre de l’Intérieur, une bonne partie d’entre eux seraient toujours placés en détention.
En fait, depuis plusieurs mois, le principal opposant du président, le chanteur et homme politique Bobi Wine, affirme que plus de 400 des membres de son parti sont introuvables. Après avoir été arrêtés lors des attaques des forces de sécurité, les partisans de la Plateforme d’unité nationale (NUP) seraient toujours portés disparus.
Les forces de polices et l’armée ougandaises sont fréquemment accusés par plusieurs organisations de défense des droits humains, de se livrer à des détentions arbitraires et des d’actes de tortures.
Des arrestations arbitraires
Le 4 mars 2021, le ministre de l’Intérieur Jeje Odongo a présenté au parlement une liste de 177 personnes en détention militaire. Elles ont été arrêtées entre le 18 novembre 2020 et le 8 février 2021 pour «participation à des émeutes». Et «possession de militaires magasins »et« des réunions de planification de la violence post-électorale ».
Le 8 mars, dans une lettre publique, Yoweri Museveni a déclaré que 50 personnes sont détenues par le Commandement des forces spéciales pour «actes de trahison des éléments de l’opposition».
« J’ai entendu le cri de désespoir de la population qui est vraiment sans défense aujourd’hui. Je suis le premier à reconnaître, évidemment, le manquement de la Monusco et c’est sur cela que nous allons travailler. Le mandat est très clair. Le mandat qui nous a été assigné, le mandat d’assister les forces de défense et de sécurité, la Monusco pour protéger la population qui souffre, éradiquer les forces négatives, et également, appuyer l’autorité de l’État à restaurer ses institutions, ici au Congo », a déclaré le Représentant spécial adjoint pour la protection et les opérations au sein de la Mission des Nations unies, Kassim Diagne. Il s’exprimait dans un audio exploité par RFI.