Face à ce nouvel enthousiasme pour la vaccination, les médecins redoutent une pénurie de doses ces prochaines semaines.
La pandémie du coronavirus oblige. Cette année, pour pouvoir faire le petit pèlerinage à La Mecque, il faut se faire vacciner contre le Covid-19. Car, selon les autorités saoudiennes, seules les personnes ayant reçu deux doses de vaccin, ou une seule depuis au moins quatorze jours, peuvent se rendre dans la ville sainte.
Au Niger, où le ramadan a débuté, certains centres de vaccinations sont pris d’assaut par les pèlerins. A l’hôpital général de référence de Niamey par exemple, le professeur Souleymane Brah ne cesse de faire les vaccinations.
« Ces trois derniers jours, on a un changement des profils des personnes, parce que la politique de La Mecque exige la vaccination pour aller sur le territoire saoudien. Si je prends l’exemple d’aujourd’hui, actuellement on est à 65 personnes vaccinées, les 50 sont des voyageurs qui vont à la oumra. », indique-t-il.
1 366 personnes vaccinées
Hinoussa Salifou fait partie de ces voyageurs. Sans cette contrainte de vaccination, il n’aurait probablement pas pris une première dose : « Avec les effets secondaires qu’on est en train d’avoir sur ce vaccin-là, il va de soi que ça créé un certain doute. Mais nous sommes obligés de nous conformer. Mais autrement, j’aurais vachement hésité. »
Face à ce nouvel enthousiasme pour la vaccination, le professeur Brah s’alarme. Il redoute une pénurie de doses ces prochaines semaines : « Au Niger, quand le ramadan approche, le nombre de personnes qui voyagent pour le petit pèlerinage est vraiment important. Au Niger on n’a que 400 000 doses. Je pense que les autorités doivent rétablir ce côté-là. Ça ne pourra pas suffire effectivement. »
A noter que depuis le début de la campagne de vaccination, 1 366 personnes se sont faites vacciner à l’hôpital général de Niamey.