Le président de la République est allé à la rencontre des milliers de migrants au Sahel, pour tenter de les convaincre de retourner chez eux.
Pour aller en Libye, les migrants doivent traverser le désert. Homicides, viol, tortures, disparitions forcées. Sur le sol libyen, des milliers de personnes sont torturées, enfermées dans des lieux de détention non officiels, dont un centre, appelé la Manufacture de tabac en raison de son ancienne affectation, est placé sous le contrôle d’une milice. Le président nigerien Mohamed Bazoum, s’est rendu dans le désert pour tenter de convaincre les migrants nigeriens, nigérians, somaliens etc de rentrer chez eux.
Vivre ou Mourir
Dans une vidéo d’environ 5 minutes diffusée sur les réseaux sociaux, Mohamed Bazoum accompagné d’une forte délégation échange avec une armada de jeunes assis sur du sable.
« Si vous êtes en danger permanent est-ce que c’est une vie ça ? Comment vous ne voulez pas votre vie ? Vous voulez vivre pour aller en Italie ? Mais tout ce désert là c’est plein de corps de migrants. Est-ce que ça vaut la peine ? Non ce n’est pas bien. C’est des dangers partout. Ici avant que vous sortez, nous on va vous ramener, vous allez retenter, ils vont vous abandonner, vous allez mourir. On peut vous faire visiter les cadavres. Chaque fois quand on circule on trouve des corps, on les enterre. Et puis là c’est le mois le plus chaud, le plus mortel. Ce n’est pas possible pour vous d’aller en Libye, vous allez mourir ».
« Je suis un parent »
« Je vous donne des conseils en tant que votre père, rentrez à la maison. Allez à l’OIM, ils prendront soin de vous. Le mieux que vous avez à faire c’est d’aller au camp de l’OIM à Déckou ils vous prennent en charge ils vous ramène chez vous. Vous renoncez, vous allez mourir attention vous n’avez pas deux vies, vous n’en avez qu’une seule. Et c’est pour la vie que vous partez. Ce désert, les mesures que nous avons prises, les mesures qu’on prises les Libyens on va vous traiter en esclaves, vous allez disparaître, on vient de découvrir des cadavres d’il y’ a deux ans. On a mis sur leur papier. Il n’y a rien. Même pas d’oiseau pour venir dévorer votre cadavre, il s’assèche complètement. A quoi ça sert. Vous êtes forts, le mieux c’est que vous retourniez à la maison.
Mohamed Bazoum, en tant que ministre de l’Intérieur du Niger avait fait de la migration clandestine un cheval de bataille. Dans ses interventions, il l’a toujours répété : « S’il s’agit d’installer des centres de tri sur le territoire du Niger, qui est un espace plutôt de transit, ce n’est pas une bonne idée. Elle n’a pas de sens. Nous ne sommes pas un pays de départs de migrants. Nous sommes par conséquent à l’aise pour considérer que c’est une activité criminelle qui s’imbrique dans les réseaux d’une criminalité plus générale, totalement interconnectée.
Et lorsque que nous luttons contre la migration illégale, nous luttons aussi contre le trafic des armes, contre le trafic de la drogue et contre tous les réseaux justement qui sont connectés entre eux.