Des députés, pour la plupart issus de la famille politique de Joseph Kabila auraient voulu être mieux récompensés après avoir participé à la destitution de l’ancien bureau de l’Assemblée nationale.
En République démocratique du Congo (RDC), une centaine de députés issus majoritairement de la famille politique de Joseph Kabila critiquent le nouveau gouvernement qu’ils jugent non représentatif.
Ces élus auraient voulu être mieux récompensés après avoir participé à la destitution de l’ancien bureau de l’Assemblée nationale et à la chute de l’ancien Premier ministre. Ils appellent leur mouvement Collectif des révolutionnaires de l’Union sacrée et souhaitent réparation le plus tôt possible.
La semaine passée, les députés avaient organisé plusieurs rencontres. Une commission spéciale a même été créée. Celle-ci a rédigé un mémorandum adressé au chef de l’Etat.
Jeudi dernier, les élus de la Nation ont été reçus par Christophe Mboso Nkodia, le nouveau président de l’Assemblée nationale pour lui signifier qu’ils étaient mécontents et qu’ils attendaient réparation.
La task force
Certains d’entre eux souhaitent notamment obtenir la gestion d’entreprises publiques ou d’autres types de récompenses, à définir. Du côté du directoire de l’UDPS, on essaye de calmer le jeu. Une réunion est envisagée avant l’investiture du nouveau gouvernement pour essayer de mettre fin à la crise. On compte sur la task force dirigée par Jean-Marc Kabund.
Cette structure, jusqu’à présent non officielle, a été créée dans le but de gérer les frustrations et de rassembler les ambitions de différentes forces membres de l’Union sacrée. C’est cette task force qui est aussi appelée à travailler sur la charte de la nouvelle plateforme majoritaire au parlement.
Mais, du côté du collectif des révolutionnaires, certains se montrent très prudents et espèrent que Félix Tshisekedi va prendre à bras le corps leurs réclamations.